Le dialogue national qui fait office de terreau fertile à la réflexion suscitée par certains acteurs de la vie nationale sur le devenir de notre pays commence à montrer des signes d’essoufflement dans son mode de fonctionnement. D’après les fouilles effectuées par Senegal7, certains voudraient faire de ce comité de pilotage l’organe suprême de validation des décisions émanant des recommandations. Ce que le Général Niang et autres participants ont réfuté non sans faire de l’autorité du Président de la République l’organe suprême de validation de tout ce qui ressortira de ce dialogue.
Des signes et signaux de manœuvres souterraines commencent à prendre le dessus sur le dialogue national depuis l’installation de Famara Ibrahima Sagna, président du comité de pilotage. Des dysfonctionnements se font jour dans ce dialogue national que le Président de la République veut inclusif. Il est vrai que des avancées ont été notées notamment sur le dialogue politique relativement au processus électoral. Toutefois, certains pensaient qu’il faudrait peut-être l’aval du comité de pilotage du Dialogue national pour entériner certaines décisions de la Commission politique, la plénière se veut formel. « La mise en œuvre de ces mesures consensuelles est du ressort exclusif du président de la République qui en a pris l’engagement, en tant que seule autorité de validation ».Mieux, les hommes du général Niang préviennent toute personne qui serait tentée d’intervenir dans le fonctionnement de leur instance ou sa composition. « La plénière de la Commission politique du dialogue national, soulignent les signataires, réaffirme son autonomie et met en garde contre toute tentative de remise en cause de sa composition, de son fonctionnement et de ses décisions consensuellement actées ».Du coup, la question est de se demander si des membres de ce dialogue proches du pouvoir ne sont pas en train de saper les fondements du dialogue à défaut de vouloir faire passer des propositions qui n’agréent pas outre mesure certains membres de l’opposition et les Sénégalais en général. En tous les cas, le Chef de l’Etat doit recadrer ses partisans qui chercheraient à noyer les acquis démocratiques obtenus depuis le début de ce dialogue national. Car, le torpillage des avancées notées dans les échanges entre acteurs commence à prendre forme.