Des perturbations persistent et perdurent sur le service de la téléphonie mobile Orange, dans la région de Sédhiou depuis, quatre mois maintenant. Les usagers qui n’en peuvent plus de vivre ces désagréments exigent l’arbitrage de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) pour mettre fin à leur calvaire. Certains exigent même réparation, tant le préjudice est énorme. Le bureau local de Sédhiou ne donne pas suite aux interpellations et invite à se rapprocher des services de la communication à la Direction nationale.
Cela fait, en effet, trois à quatre mois que des perturbations sont notées dans le service de la téléphonie de l’opérateur Orange à Sédhiou et sa région, une situation amèrement vécue par la clientèle. Venu payer sa facture de téléphone, ce client répondant au nom de Sankoung Douwa Faty, un colonel de la Gendarmerie à la retraite, juriste en Etat de droit et membre de la société civile, a bien arboré son brassard rouge en signe d’indignation. « Je suis venu payer ma facture tout en leur montrant que je ne suis pas content des perturbations vécues sur le réseau de la téléphonie Orange à Sédhiou. Autant le client a l’obligation de payer sa facture, autant le prestataire est astreint à fournir la bonne qualité de service aux usagers ».
Preuve que ce mal perdure, Sankoung D. Faty ajoute : « je chahute souvent avec mes neveux qui travaillent ici que je ne suis pas content. Et, aujourd’hui, je suis venu le manifester. Vous avez votre correspondant au bout du fil, les unités sont consommées alors que la liaison ne passe pas du tout. On m’a informé que c’est le réseau Orange qui est saturé à Sédhiou et que les travaux d’extension sont en cours. Il n’y a pas de communication avec les clients et nous sommes sans explications », déplore-t-il.
Les usagers de diverses catégories ne cessent de râler à longueur de journée. C’est le cas des correspondants de presse dont la connectivité est l’outil de travail. Max Euclide Kanfany de la Radio future média (Rfm, privé) n’y va pas par quatre chemins. « C’est vraiment regrettable que cette perturbation perdure. Nous journalistes le vivons difficilement car même s’il faut envoyer un papier journal d’une minute, c’est la galère au point de rater le bulletin d’information pour lequel on est attendu ».
Son confrère Robert Diandy de la 2STV pense même qu’il faut indemniser les clients eu égard au préjudice subi. « Même avec une clé de connexion, c’est impossible d’envoyer les éléments de presse. Et, quand arrive le moment d’appeler un correspondant, ce sont des ruptures interminables alors que le crédit horaire lié à cette communication s’en va. C’est pourquoi nous sommes d’avis qu’il faut dédommager les usagers qui en souffrent ».
De passage à Sédhiou pour l’installation de son point focal de la région, le Médiateur de la République, Alioune Badara Cissé, avait décrié cette situation pour le moins inconfortable. « J’ai effectivement vécu cette expérience malheureuse ici à Sédhiou. Je n’arrivais pas à joindre correctement mes collaborateurs. Je pense même que l’ARTP doit intervenir pour abréger ce calvaire des populations de Sédhiou », avait-il dit.
Au bureau de l’antenne régionale de la SONATEL/Orange de Sédhiou, l’on indique tout simplement que c’est le bureau national chargé de la communication qui est seul habilité à donner suite à notre interpellation. En attendant des explications claires sur ces désagréments, la colère et la résignation sont les seuls sentiments en partage dans la capitale du Pakao.
(Source : Sud Quotidien)
Par Benjamin