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Gestion du Covid-19, reprise des cours, état d’urgence…, le Frapp/Enseignant déplore une démarche improvisatrice du gouvernement

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Les enseignants du FRAPP / France Dégage déplorent les atermoiements, les hésitations et les tergiversations dans la gestion de la crise liée à la pandémie du COVID-19. Dans cette déclaration que nous vous proposons in-extenso, les camarades anti-impérialistes ont passé au crible la gestions du Covid-19 par le gouvernement de Macky Sall et donné leur position sur l’année scolaire 2019-2020.

« Cette mauvaise gestion de la crise a commencé avec la fermeture tardive de nos frontières. Le virus ne nous a pas surpris car nous avons vécu au jour le jour son Odyssée depuis la Chine vers notre pays en passant par l’Europe et les Etats-Unis. Par manque de courage et de leadership, l’État du Sénégal l’a laissé entrer chez nous. Vu la transmission du virus, et la vitesse de sa propagation, l’état d’urgence semblait une nécessité pour laquelle le peuple sénégalais dans son entièreté a fait bloc autour du Président Macky Sall et de son gouvernement, pour ensemble mener la guerre contre le COVID-19.

Mais il va de soi notre économie et notre société ne peuvent pas supporter un état d’urgence prolongé, de plus de deux mois. Le gouvernement devait penser à sa levée progressive avec des mesures d’accompagnement. Il ne l’a pas fait, et a dû subir la pression populaire pour se mettre dans l’improvisation : l’ouverture des mosquées et des gares routières est survenue après de violentes manifestations.

En ce qui concerne l’école, fermée depuis le début de la pandémie au Sénégal, les programmes et les enseignements n’ont pu être déroulés qu’entre la moitié et le deux-tiers. Certes l’année scolaire ne doit pas être blanche. Il faut rouvrir les écoles. Mais là aussi le gouvernement a magistralement raté la reprise des enseignements-apprentissages, initialement prévue le 02 Juin 2020. Tâtonnements et tergiversations ont encore caractérisé la démarche. La conséquence a été beaucoup de manquements. Il fallait tester tous les enseignants et mettre en quarantaine ceux qui sont positifs. Il fallait solliciter les transporteurs privés pour collaborer avec la société publique SENEGAL DEM DIKK.

Si le gouverneur de la région de Ziguinchor n’avait pas pris l’initiative de faire un dépistage massif, on aurait l’hécatombe.
Propositions des enseignants du FRAPP avant une quelconque ouverture des classes :

– L’Etat doit procéder à des tests de dépistage massif des enseignants, de sorte que les défaillances constatées dans la circulation inquiétante du virus, susceptibles d’affecter la sécurité et la santé des enseignants et élèves , soient éliminées ;
-Le redéploiement des enseignants atteints de Coronavirus

– La dissolution du HCCT et du CESE et l’utilisation des budgets de ces institutions inutiles pour le depistage des enseignants et élèves , l’achat de masques de qualités , de gels hydro alcooliques et de thermo flashes en quantité suffisante pour une bonne reprise des activités d’enseignement/apprentissage ».

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