Après une large diffusion dans la presse et sur les réseaux sociaux d’une lettre attribuée à Guy Marius Sagna, membre du mouvement Frapp/France dégage en détention à Rebeuss depuis le 19 juillet dernier, l’administration pénitentiaire traque de probables complices de l’activiste, qui l’auraient aidé à sortir sa correspondance de la prison.
Le débat né de la publication de la lettre de Guy Marius Sagna dans la presse est loin de connaitre son épilogue. Le directeur de la prison de Rebeuss, Cheikh Ahmet Tidiane Dia, se disait surpris d’entendre qu’il a reçu une lettre de Guy Marius Sagna. Pour lui, le constat est qu’il n’y a pas de lettre. « Je lui ai demandé s’il m’a adressé une lettre. Il m’a dit non. Il n’en a pas fait sortir. Le constat est qu’il n’y a pas de lettre », a précisé Cheikh Ahmet Tidiane Dia. Cette sortie du directeur de Rebeuss sera suivie par celle des membres mouvement Frapp/France dégage qui bottent en touche les affirmations de ce dernier.
Pour les camarades de combat de Guy Marius Sagna, l’activiste a catégoriquement refusé de répondre aux questions qui lui ont été posées, et qui étaient orientées dans le sens de l’incliner à la délation, dans le sens de lui faire avouer des complicités parmi les agents de l’administration pénitentiaire.
« Il ne leur a RIEN dit. Cette sortie du directeur de la prison transpire la peur », renchérissent-ils.
Me Moussa Sarr, avocat de Guy Marius Sagna qui s’exprime auprès de nos confrères de L’Observateur souligne que son client n’est pas l’auteur de cette lettre. « J’ai rencontré Guy Marius Sagna pour éclairer ma lanterne. Il a été formel et catégorique. Il m’a dit qu’il n’a adressé aucune lettre à qui que ce soit ». Comme quoi le Conseil de l’activiste en détention à Rebeuss sait ce que risque son client s’il venait à reconnaître la paternité de cette lettre.
Une chose est sûre, l’administration pénitentiaire poursuit ses enquêtes pour connaitre l’auteur de cette correspondance et ses éventuels complices.