Il faut que l’Etat soit en phase avec par rapport à ses obligations.Ces propos sont du président de l’ordre des pharmaciens, Amath Niang. Selon lui, ce qui se passe à Touba, c’est au vu et au su de tout le monde et cela affecte la santé des populations.
« On n’est pas là pour sensibiliser un Etat. Parce que c’est lui-même qui nous a confié cette mission de veiller sur l’exercice de la profession. Mais si les gens se mettent à exercer de manière illégale, qui doit sévir ? C’est l’Etat ». Pour Amath Niang, président de l’ordre des pharmaciens, l’Etat a l’obligation de sauvegarder la santé des populations. « On ne peut pas se jeter dans la destruction. Les gens qui consomment ces médicaments ne se rendent pas compte à quel point ils sont exposés », regrette-t-il. Et en revenant sur la libération de Mamadou Oury Diallo, ce trafiquant de médicaments guinéen, condamné mais gracié par le Président de la République, Amath Niang explique que « par rapport à la particularité de la grâce, nous en avons très longuement discuté avec le Président Macky Sall qui reconnu les faits. Je pense qu’il a été un peu abusé quelque part. Mais cela arrive. Cependant, ce sont des choses qui ne vont plus se reproduire. Le gars n’était pas éligible à la grâce et nous en avons discuté, éclaire M.Niang. Maintenant, nous attendons, la mise en œuvre des engagements de l’Etat ».Concernant Touba où il est dénombré plus de 410 dépôts clandestins et 41 pharmacies, Amath indique que c’est au vu et au su de tout le monde et cela affecte la santé des populations. Du point de vue du développement de certaines maladies chroniques, des maladies d’iatrogènes, les populations de Touba sont les plus exposées, précise-t-il.