Dans l’attente de l’examen prochain du projet de loi portant suppression du poste de Premier ministre, l’Assemblée nationale est déjà en ébullition. Si du coté de la majorité, le quitus est donné au chef de l’Etat, l’opposition est prête au combat pour barrer la route à cette réforme qu’elle qualifie de manœuvre politicienne.
Membre du groupe parlementaire de l’opposition, Liberté et démocratie, Cheikh Abdou Mbacké Dolly trouve même insultant que les députés soient utilisés pour faire passer le projet de loi qui en réalité, les priverait de leurs prérogatives.
Mais cette lecture n’est pas partagée par le député maire de Vélingara et président de la Commission des Finances à l’Assemblée nationale. Selon Mamadou Oury Bailo Diallo.
Par contre, pour le député de Mbacké, il n’y a pas de quoi s’alarmer pour cette faveur que la nouvelle loi en gestation veut donner aux députés.
Pourtant, selon Mamadou Oury Bailo Diallo, l’absence d’un premier ministre est sans incidence sur le fonctionnement normal de l’Etat du Sénégal.
Le député de l’opposition s’inscrit en faux et anticipe sur les réelles intentions du président Sall qui, à l’en croire, est mu par une dévolution clanique du pouvoir. En clair, il soupçonne le chef de l’Etat de chauffer son fauteuil pour son beau-frère Mansour Faye à qui il a confié des programmes d’urgences du PSE.
Prenant les devants, Abdou Mbacké Bara Dolly allègue même avoir enrôlé des députés de la majorité contre l’adoption de la loi.
De l’avis de son collègue de la majorité, il fait dans l’intox ou les “fake-news”. Le président de la Commission des Finances assure que la loi passera comme lettre à la poste. Ce ne sera pas une partie de plaisir, prévient le député de Mbacké.