Idrissa Seck et Me Madické Niang, candidats heureux de la prochaine présidentielle ont rendu visite ce lundi à l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall à Rebeuss. Une occasion idoine qui leur a permis de tailler bavette avec lui et lui promettre de le libérer une fois qu’ils seront portés à la tête du pays. Une libération sur parole sur fond de soutien politique.
Même en prison, Khalifa Sall connu pour son engagement politique avec sa coalition And Taxawu Senegal est toujours courtisé par ses pairs. Surtout que les enjeux de la prochaine présidentielle s’avèrent énormes. Idrissa Seck, président du parti Rewmi, Madické Niang, président de la coalition « Madické 2019 » et Bougane Dany Guèye, président de « Geum sa Bopp » se sont tous rendus au chevet de l’ex-maire de Dakar à la prison de Rebeuss, ce lundi. Certes, le jeu des alliances continue de se nouer entre candidats malheureux et candidats heureux de l’opposition mais Dakar constitue un bastion incontournable pour gagner le Sénégal. Et c’est fort de cet état de fait que ces trois candidats ont rendu visite au « patron de Dakar » emprisonné depuis plus d’un an dans le cadre de la caisse d’avance de sa municipalité. Idrissa Seck a affiché sa volonté de rendre à Khalifa Sall sa liberté dès son accession à la magistrature suprême. « Je viendrai ici le prendre », a-t-il servi aux journalistes, avec un large sourire. Même son de cloche du côté de Me Madické Niang qui a indiqué que c’est normal le fait qu’il sollicite soutien auprès de Khalifa Sall vu qu’il détient un électorat qui lui est propre. Et d’ajouter qu’il promet de le libérer dès son accession à la tête du pays. C’est dire que ces deux candidats heureux de la prochaine présidentielle ont déjà libéré sur parole Khalifa Ababacar Sall. Mais le moins qu’on puisse dire est que la parole d’un politicien en période préélectorale ne saurait être parole d’évangile. Toutefois, il est possible de leur concéder leur souhait de profiter de la base électorale de l’ancien maire de Dakar pour se requinquer. A l’évidence, ils ont libéré Khalifa sur parole ce qui n’empêche pas à ce dernier de continuer à purger sa peine. En l’espèce, c’est cela la politique au sens politicien du terme.