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Justice : Le présumé meurtrier de Bassirou Faye en garde à vue (procureur)

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menottesLe procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a déclaré mercredi avoir ordonné l’arrestation, le même jour, du présumé meurtrier de l’étudiant Bassirou Faye, tué le 14 août dernier lors d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre à l’UCAD.

« L’enquête nous a permis d’avoir une personne sur qui portent de forts soupçons d’avoir tiré la balle », a-t-il dit au cours d’un point de presse, précisant toutefois que la personne arrêtée est considérée comme « innocente ».

« J’ai ordonné son arrestation. Elle va être gardée à vue, l’enquête va se poursuivre. Le dossier nous sera déféré et bien entendu, nous continuerons la poursuite », a ajouté le procureur de la République.

« La personne suspectée est effectivement un policier qui ne devait même pas être sur les lieux à plus forte raison d’y être avec une arme », a révélé M. Guèye.

Le 14 août 2014 l’étudiant Bassirou Faye a été atteint mortellement par une balle au campus universitaire. Les enquêtes ont montré que la mort de Bassirou Faye faisait suite à un traumatisme crânien avec hémorragie interne et externe occasionnée par une arme à feu.

Après la mort de l’étudiant, « le procureur général avait instruit de procéder à une enquête complète diligente et impartiale », a-t-il souligné.

« L’expertise balistique nous a permis de découvrir un étui de cartouche sur le campus universitaire, plus précisément sur les lieux du drame. L’analyse a montré que c’était une cartouche compatible avec l’arme qui a tué Bassirou Faye », a souligné le procureur.

« Après avoir trouvé la cartouche, nous avons rassemblé l’ensemble des armes dont les policiers qui étaient intervenus sur le campus universitaire ont été dotés. Nous avons effectué des tirs que nous avons rassemblés et renvoyés à l’expert en France. Il s’agissait de 25 armes », a insisté Serigne Bassirou Guèye.

 »Pendant ce temps, l’enquête de la police continue. Le chef de la DIC a pu rassembler un certain nombre d’indices. Et dès le départ, nous avons eu un portrait robot. Ce portrait a été conforté au cours de l’enquête tant par les témoins que par les éléments objectifs qui ont été retrouvés mais aussi par le rapport de l’expert français », selon le procureur.

« Selon l’expert français, aucune des armes recensées n’a percuté l’étui qui a été retrouvé. Cela veut dire que l’étui a été tiré par une arme qui ne faisait pas partie des munitions qui étaient introduites dans le campus universitaire », a-t-il poursuivi.

« Notre portrait robot, effectivement, était un élément qui, même si, il était policier n’était pas désigné ce jour-là pour être sur le terrain. L’arme n’est pas l’arme de la police », a fait valoir le procureur de la République.

 »C’est une série d’infractions bien précisées et bien énumérées. c’est une infraction de droit commun contre laquelle nous allons utiliser la poursuite de droit commun », a-t-il précisé.

Serigne Bassirou Guèye a souligné que si au bout de l’enquête,  »dans les 48 heures ou dans les 96 heures, nos charges se confirment, (le présumé meurtrier) sera présenté devant un juge d’instruction ».

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