Chaque fois que les hommes politiques n’arrivent plus à s’entendre sur les règles du jeu démocratique, la société civile a été présentée pour donner la clé d’une sortie de crise, conviant à une concertation qu’elle prend la responsabilité d’arbitrer.
La société civile qui apparait aujourd’hui comme une composante essentielle pour la régulation du jeu démocratique se positionne pour rapprocher l’opposition et le pouvoir. Elle voudrait apporter des solutions au dialogue de sourds entre ces deux pôles en désaccords autour du processus électoral et l’audit du fichier électoral, entre autres. Mais à condition seulement que le chef de l’Etat, dépositaire du rapport du Cadre de concertation sur le processus électoral, dont les conclusions sont loin de faire l’unanimité, accepte de ne pas se précipiter à arbitrer sur cette base et à convier toutes les parties prenantes à un round up des écueils, pour une sortie de crise et un nécessaire consensus, condition d’une élection présidentielle transparente, démocratique et apaisée en février 2019.