Mamadou Diouf, enseignant à l’Université de Columbia auwEtats-Unis, dans une interview accordée à L’As mardi, a analysé, entre autres, l’actualité nationale. Le Pr Diouf a essayé de comprendre le magistère du président Macky Sall. Qui, a-t-il dit, a cassé le Parti socialiste (Ps) et mis dans la poche son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng.
Ce qui a été à l’origine de la victoire du président Macky Sall, souligne Mamadou Diouf, «c’est toutes les ruptures qu’il a annoncées. Il est revenu sur tout ça. La patrie avant le parti, il est revenu dessus ; il est revenu sur la traque des biens mal acquis et l’idée d’une intransigeance absolue contre la corruption, mais également sur son mandat».
Si Macky Sall a continué à répéter pendant des années qu’il va diminuer son mandat, poursuit-il, de parler de la traque des biens mal acquis et garder le fils de Wade en prison tout en gardant la pression sur les 24 autres qui étaient accusé de corruption, c’est qu’il restait dans la lancée des élections et celle du contexte dans lequel il s’est lancé à combattre Wade.
« Il savait que la seule manière de gagner les élections, c’était de maintenir cette pression, c’est à dire de dénoncer les grands travers de Wade. C’est ce qu’il a fait et il a gagné ».
Selon le professeur d’histoire, le chef de l’Etat est resté sur cette lancée pendant trois ans et il s’est rendu compte que ce n’était en réduisant son mandat qu’il allait gagner les élections. Et il est revenu dessus.
Maintenant, assure Mamadou Diouf, enseignant à l’Université de Columbia, le président de la République, Macky Sall, est « rassuré, parce qu’il a cassé le Parti socialiste en mettant Tanordans sa poche. Il y en avait deux qui pouvaient mettre son pouvoir en danger, c’est Khalifa Sall et son ancien Premier ministre Abdoul Mbaye ».