La femme est le pilier de la société et aussi un des facteurs les plus déterminants en ces temps de campagne. Raison pour laquelle les politiciens les côtoient en passant par leurs fameuses tontines communément appelés « lékette ». Sur la cinquantaine de pays que compte l’Afrique seul un pays est gouverné par une femme et cela n’est pas prêt à changer. En effet bien organisées et travailleuses ces femmes fortes, qui se tuent à la tâche matin, midi et soir restent la couche la plus vulnérable en ces temps de campagne électorale. Les politiciens ne ratent pas une occasion de les côtoyer et de les amadouer, chacun y va de par sa manière. Aux parcelles assainies notamment à l’unité 5 et 6 où les chasseurs de voix financent au moindre mouvement ces vaillantes femmes pour les manipuler et recueillir leur voix.
Trois millions de francs CFA est la somme que le maire Alioune Sall a versé dans le « lékette » de ces parcelloises. Ce fameux « lékette » est une sorte de GIE mis en place par ces mères de famille afin de se soutenir mutuellement, elles se prêtent de l’argent et travaillent afin d’améliorer la vie de leur famille respective. Avant les élections aucun politicien n’a jamais daigné rendre visite à ces mères de familles, mais depuis le lancement de la campagne électorale des va-et-vient à n’en plus finir ont été observés.
D’abord une approche du camp de Malik Gakou et Cie, ensuite celles de quelques politiciens débutants et enfin le frère du président de la république qui a fait une démonstration de force le week-end dernier au terrain de l’unité 5. Comme des enfants à qui on n’a offert des bonbons, ces femmes étaient excitées par ces trois millions qui ne leur serviront à rien, à part créer une grande discorde.
Si la politique a le but d’organiser la cité, celles de l’unité 5 et 6 des parcelles assainies sont dans la plus grande discorde.
Fatou diakhate fadiga