L’enquête sur les fuites au bac, ouverte jeudi dernier, avance à grands pas. Dans ce cadre, un groupe de 19 personnes, principalement des élèves, a été déféré au parquet hier, lundi 10 juillet. Il a profité d’un retour de parquet le même jour et sera présenté au procureur ce mardi.
Dans le même temps, la Dic, qui mène l’enquête en même temps que la section de recherches de la gendarmerie, a placé en garde à vue un professeur, un président de jury du bac et des agents de l’Office du bac. Ces personnes sont soupçonnées d’avoir joué un rôle actif dans l’organisation des fuites constatées pour les épreuves de français, d’histo-géo et de mathématiques.
Des sources judiciaires signalent que les élèves arrêtés ne devraient pas être sanctionnés pénalement. Elles confient : «Ils ont été arrêtés juste pour les besoins de l’enquête, mais ils seront libérés après. Seulement ils seront sanctionnés dans leur cursus scolaire.»
Par contre, s’empressent d’ajouter les mêmes sources, «toutes les autres personnes occupant des postes de responsabilités et impliquées dans le trafic des épreuves du bac général 2017, seront sanctionnées pénalement et radiées de la Fonction publique».
Le directeur de l’Office du bac a été entendu pour la troisième fois depuis le début de l’enquête. Mais, précise-t-on, il «est loin d’être mêlé à ces histoires de fuites».
Parallèlement à la Dic, la Section de recherches de la gendarmerie mène ses investigations dans le cadre du même dossier. Les éléments du commandant Diack de la section de lutte contre la cybercriminalité s’intéressent surtout aux ordinateurs de l’Office du bac. Ils en ont saisis quelques-uns et sont en train de les passer au peigne fin.
(Source : L’Observateur)
Par Benjamin