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Yahya Jammeh sommé de ne plus retourner en Gambie

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Exilé en Guinée équatoriale, Yahya Jammeh ne serait pas le bienvenu s’il décide de rentrer en Gambie. La sécurité de l’ancien président ne pourrait pas être garantie s’il revenait sans autorisation, a déclaré un porte-parole du gouvernement à la BBC. Cependant, un porte-parole du parti de M. Jammeh a déclaré qu’il pouvait revenir à tout moment.

Yahya Jammeh s’est exilé en Guinée équatoriale après son refus d’accepter sa défaite face à Adama Barrow lors des élections de 2016. Il a exprimé à maintes reprises son désir de retourner dans son pays.

Mais pour autant que l’on sache, il est toujours en Guinée équatoriale, à quelque 3 000 km de la Gambie. Le chef intérimaire du parti de M. Jammeh, Ousman Rambo Jatta, a refusé de dire quand exactement le chef évincé arrivera en Gambie. « Il est en route… Il peut être ici à tout moment », a-t-il déclaré à l’émission Focus on Africa de la BBC. M. Jatta s’exprimait samedi après qu’un enregistrement de sa conversation avec M. Jammeh a été divulgué.

Dans cet enregistrement, le leader évincé exprime son soutien à une manifestation de ses partisans prévue pour le 16 janvier.

« Je ne veux pas de violence et je ne veux pas que quiconque touche ou détruise quoi que ce soit».

A-t-il le droit de rentrer en Gambie ?

M. Jammeh a dit qu’il voulait faire valoir son droit de rentrer chez lui. Cela a été clairement stipulé dans l’accord de janvier 2017 négocié par l’ONU, l’Union africaine et l’organisme régional, la CEDEAO.

Cet accord stipule que M. Jammeh partira « temporairement » et qu’il sera « libre de retourner en Gambie à tout moment de son choix, conformément au droit international des droits de l’homme et à ses droits en tant que citoyen gambien et ancien chef d’Etat».

Cependant, le porte-parole du gouvernement, Ebrima Sankareh, a déclaré qu’il ne sait pas « de quel document parle M. Yahya Jammeh » et a souligné que le président Barrow n’avait jamais signé un tel accord.

« S’il revient sans autorisation, le gouvernement gambien ne peut pas garantir sa sécurité », a-t-il déclaré.

En dépit des avertissements du gouvernement, M. Jatta, chef intérimaire du parti de M. Jammeh, l’Alliance pour la réorientation patriotique et la construction, a déclaré que leur ancien chef d’Etat devrait être autorisé à vivre en paix en Gambie, plutôt que d’être jugé pour des allégations de violations des droits de l’homme.

Il a déclaré que « toute tentative d’arrestation de M. Jammeh entraînerait un « bain de sang ».

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