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Un raid américain cible une milice chiite au nord de Bagdad

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Au lendemain de l’assassinat de Qassem Soleimani à Bagdad, l’armée américaine a mené vendredi une nouvelle frappe aérienne contre une milice irakienne dans la capitale. Elle a fait « des morts et des blessés », selon la police irakienne.

Peu après que le président américain Donald Trump a assuré ne pas chercher la guerre avec l’Iran, Washington a de nouveau frappé en Irak. L’armée américaine a mené, vendredi 3 janvier au soir, une attaque aérienne contre une milice chiite sur la route de Taji, au nord de Bagdad (Irak), a rapporté la télévision publique.

Il y a eu « des morts et des blessés » dans un raid contre un convoi du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran désormais intégrés à l’État irakien, a précisé une source policière à l’Agence France Presse (AFP). Hachd al Chaabi affirme, de son côté, que le raid visant ses combattants a frappé un convoi médical et non des dirigeants de la faction chiite.

La veille déjà, c’est un « tir de précision d’un drone » américain qui avait plongé le monde entier dans l’incertitude, faisant redouter « une nouvelle guerre dans le Golfe » que « le monde ne peut se permettre », selon les Nations unies (ONU).

Également opéré au beau milieu de la nuit, le bombardement américain avait pulvérisé deux voitures qui sortaient de l’aéroport de Bagdad. A l’intérieur, Qassem Soleimani, l’architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et Abou Mehdi al-Mouhandis, l’homme de l’Iran à Bagdad, étaient tués sur le coup.

L’Iran plaide le droit d’exercer sa légitime défense

L’Iran a fait savoir vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU qu’elle se réservait le droit d’exercer sa légitime défense en vertu des lois internationales, après ces assassinats. Dans une lettre, son représentant à l’ONU, Majid Takht Ravanchi, écrit que l’assassinat de Qassem Soleimani « est un exemple évident de terrorisme d’État et, en tant qu’acte criminel, constitue une violation flagrante des principes fondamentaux du droit international et, en particulier, ceux stipulés dans la Charte des Nations unies ».

L’escalade entre Téhéran et Washington se poursuit, chacun s’estimant en droit de se « défendre ». M. Trump a déclaré avoir ordonné l’élimination de Soleimani pour « arrêter » une guerre et non pour en commencer une, affirmant qu’une attaque contre des Américains était « imminente ». « Nous ne cherchons pas de changement de régime » en Iran, a-t-il assuré.

Les États-Unis ont commis leur « plus grave erreur » en tuant Soleimani, a averti le Conseil suprême de la sécurité nationale, plus haute instance sécuritaire d’Iran. « Ces criminels subiront une dure vengeance au bon endroit et au bon moment. » Le guide suprême iranien Ali Khamenei et le président Hassan Rohani ont, eux aussi, appelé à des représailles.

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