Arrêté dans la nuit du samedi 21 au dimanche 23 décembre après une conférence à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, Kémi Séba est toujours dans les locaux de la gendarmerie de l’aéroport, a appris Dakaractu de sources proches de l’activiste franco-béninois.
Il devait faire face à un procureur lundi 23 décembre, mais il est fort probable que sa garde à vue soit prolongée de 24 heures. « Vu qu’il n’est pas entendu par un procureur jusqu’à maintenant, il est fort possible qu’il le soit demain mardi », a confié à Dakaractu, un proche de l’activiste qui considère que la procédure enclenchée contre ce dernier « est une farce ».
Les gendarmes qui retiennent Kémi Séba à la brigade de l’aéroport lui ont notifié qu’il est retenu contre lui outrage au président, démoralisation et incitation à la violence.
Devant un auditoire acquis à sa cause, Kémi Séba qui n’en est pas à ses premiers déboires avec les autorités sahéliennes, n’a pas caressé l’actuel président du Burkina Faso dans le sens du poils. Il l’a qualifié de passoire politique de la France.
L’ativiste qui préside aux destinées d’Urgences panafricanistes aurait dit lors de ce panel que le Burkina Faso se portait mieux, en terme de sécurité, sous l’ère Compaoré. Assez suffisant pour courroucer les nouveaux décideurs de Ouagadougou.