Après la sortie du directeur de la Maison d’arrêt (Mar) de Rebeuss sur la lettre qu’aurait écrit le détenu Guy Marius Sagna, le Frapp s’est fendu d’un communiqué pour démentir les propos de Cheikh Ahmed Tidiane Dia. Selon la coordination nationale du mouvement, leur camarade va continuer son combat même s’il est retenu dans les liens de la prévention.
« Après la publication hier de sa « Protestation ouverte » adressée au directeur de la maison d’arrêt de Reubeus, une lettre dans laquelle il dénonce les scandales des conditions difficiles de travail des forces de sécurité et de défense en général, des agents de l’administration pénitentiaire en particulier, et des conditions inhumaines, dégradantes et humiliantes de détention des « jailman » dans nos prisons en général, dans la prison de Reubeus en particulier, notre camarade Guy Marius Sagna a été convoqué ce matin dans le bureau du directeur de la prison de Reubeus pour une demande d’explications ».« Il a catégoriquement refusé de répondre aux questions qui lui ont été posées ce matin, et qui étaient orientées dans le sens de l’incliner à la délation, dans le sens de lui faire avouer des complicités parmi les agents de l’administration pénitentiaire. Il ne leur a rien dit. Cette sortie du directeur de la prison transpire la peur. C’est quelqu’un qui a peur pour sa carrière, comme c’est le cas de beaucoup de nos compatriotes fonctionnaires qui ploient sous le faix de l’oppression exercée par la hiérarchie politicienne à travers le concept valise d’obligation de réserve. Notre combat, c’est aussi d’affranchir le directeur et ses agents de l’oppression ».« Rappelons que Guy Marius Sagna est arbitrairement privé de liberté de mouvement depuis le 16 juillet, dans l’intention de le priver de sa liberté d’expression, liberté pourtant consacrée par la constitution comme un droit fondamental. Ils pensaient qu’en le mettant en prison, ils allaient le museler. Mais Guy Marius Sagna a toujours été constant dans la Protestation contre toutes formes d’oppression et d’injustice .Guy Marius Sagna résistera et continuera à résister car la résistance à l’oppression est un droit constitutionnellement garanti ».« L’administration pénitentiaire et le ministère de la justice seraient mieux avisées de se pencher sur la situation exposée dans la « Protestation ouverte » du camarade Guy Marius Sagna, plutôt que de perdre de l’énergie à traquer des complicités en son sein ».