Au lendemain de l’installation du nouveau gouvernement, la presse a fait cas d’un malentendu entre le chef de l’Etat et son désormais ex-ministre de l’Économie et des Finances, Amadou Ba. Qui aurait retardé la publication de la liste, parce que refusant d’être sous le contrôle de celui qui va le succéder aux finances. Cet état de fait a-t-il engendré une brouille entre les deux personnalités ? Si tel est le cas, il est sûr que la détermination du responsable politique des Parcelles Assainies de ne pas se laisser faire, se heurtera à la ferme volonté du Président Sall de toujours montrer qu’il est le chef et pour que nul n’en ignore, il le manifeste.
…Véritable «bête» politique
Même s’il a fréquenté certaines formations politiques avant d’acheter la carte du Pds, Macky Sall a appris la vraie politique aux côtés d’Abdoulaye Wade. De Directeur général, entre autres, au poste de ministre en passant par la primature et à la Président de l’Assemblée nationale, l’actuel chef de l’Etat a gravi tous les échelons politiques sous la bénédiction du patriarche libéral, Wade, considéré comme une véritable «bête» politique au Sénégal.
Ainsi, à l’image de son ex-mentor, Wade qui ne tarde guerre à mettre hors d’état de nuire tous ceux qui lui font ombrage, depuis qu’il est aux affaires, Macky Sall étouffe chaque jour avant d’aller au lit des compagnons de rivaux ambitieux. Afin de se frayer un boulevard qui a fini de faire de lui le seul maître à bord.
En montrant autant de détermination dans la conquête du pouvoir et une grande force de caractère pour se faire respecter, Macky Sall ne cède sur rien et veut tout pur lui. Ses frères libéraux ne diront pas le contraire. Il met toujours au devant le réflexe de son ancien mentor, Wade : il est le chef et pour que nul n’en ignore, il le montre.
…Le cas Abc et Mimi Touré
C’est à travers ces deux compagnons de la première heure que Macky Sall arrivé au pouvoir en 2012, à montré qu’il vient de l’école de Wade. Ceux qui ont essayé à le tutoyer après son accession au pouvoir, ont vite payé. Il a coupé leurs têtes pour que nul n’ignore que le temps des copains est révolu. Alioune Badara Cissé, en a fait les frais. Lui qui a eu un long compagnonnage avec Macky Sall, avant son arrivée à la magistrature suprême, précisément depuis la primature.
Nommé ministre des Affaires Étrangères dans son premier gouvernement, Macky Sall n’a trouvé mieux que de le limoger et le mettre politiquement en quarantaine.
Idem pour Mimi Touré. En dépit des efforts fournis pour l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, il a été viré de la primature et était laissée à son triste sort. Parce qu’au sein de l’Apr, il est prêté à la dame d’avoir des ambitions présidentielles, au point qu’un malaise intervient au somment de l’Etat : une dualité au sommet. Et jusqu’à nos jours, elle n’a pas été réparée. Comme en atteste son absence dans le tout nouveau gouvernement.
…Le «K» du Macky
Désormais ex-argentier de l’Etat, Amadou Bâ est accusé depuis, à tort ou à raison de lorgner le fauteuil présidentiel. Des responsables de la mouvance le craignent par rapport à sa puissance dans le système étatique et même au niveau international. Mais, cela n’a pas freiné le responsable des Parcelles Assainies. A chaque joute électorale, il remporte son fief et même donne une victoire éclatante à son mentor. Comme ce fut le cas lors de la présidentielle du 24 février 2019. Ragaillardi par ce record, Amadou Bâ, ne compte pas se laisser marcher dessus la tête. C’est ce qui semble expliquer son désaccord avec le président lors du dernier remaniement ministériel.
Si vraiment cela existe. Car, préférer Amadou Bâ à la diplomatie Sénégalaise ne semble nullement dire qu’il y a un gros nuage entre lui et le chef de l’Etat. Et encore croire que cela peut aboutir à la séparation entre eux. L’avenir nous édifiera.