Le Président Wade a tiré la sonnette d’alarme, vociféré, menacé et commandité le boycott de l’élection présidentielle aux seuls fins de légitimer la mascarade électorale qu’il imputerait au candidat sortant, Macky Sall. Mais l’opposition qui était déjà engagée dans ce scrutin présidentiel n’entendait pas cela de cette oreille. Aujourd’hui, avec les tendances lourdes qui créditent à Macky le gros des suffrages, Wade prend sa revanche sur une opposition qui a mal apprécié ses sorties.
Le président Wade est aujourd’hui décri comme un incompris, un père de famille en mal de repérage pour son fils tourmenté. Un leader politique qui travaillerait à restituer son parti à son fils, candidat à la présidentielle. Bref, toutes sortes de supputations continuent de s’abattre sur les agissements politiques d’un Wade qui appartiendrait désormais au passé. Mais pour autant, Wade reste une bête politique que rien n’ébranle malgré son âge avancé. En atteste la mobilisation des sénégalais qui l’ont récemment accueilli à l’Aibd et à Touba. Wade reste plus que populaire après avoir exercé le pouvoir. Et sa survie politique tient à sa carrure d’homme politique chevronné qui ne déchante jamais. En effet dès sa descente d’avion, naguère, le Pape du sopi aurait vertement menacé de déloger Macky du Palais. Un casus belli éminemment politique qui en dit long sur les zones d’ombres qui émaillent ses relations d’avec son ancien Premier ministre devenu Président de la république. Wade aurait demandé à l’opposition de boycotter cette présidentielle qui ne serait qu’une mascarade déjà calée par le Chef de l’Etat sortant. Mais la posture de l’opposition était telle qu’il lui fallait aller jusqu’au bout de la logique présidentielle. Aujourd’hui, à l’heure des lourdes tendances qui donnent Macky presque vainqueur au premier tour, le Pape du sopi a pris sa revanche sur l’opposition. Et cette dernière n’oserait plus chercher à se mettre sous son aisselle politique pour se protéger des intempéries du Macky. Le coup est déjà parti. Et ce, jusqu’en 2024.
