Le dernier classement du magazine américain Forbes sur les pays africains où il sera bon de faire des affaires, révèle que le Sénégal fait partie des moins attractifs du continent. Le pays qui aspire à l’émergence en 2035 ne répond favorablement pas aux quinze critères d’éligibilité de ce rapport. Ainsi, il occupe la 100ème place après avoir perdu des points dans le Doing Business 2019 de la Banque mondiale.
Depuis sept ans, les autorités étatiques tympanisent l’opinion nationale et internationale sur la qualité de l’environnement des affaires du pays. Pourtant, le Sénégal perd des places dans l’ensemble des classements sur la compétitivité économique des pays du monde ou du continent africain. Ce qui montre une dégradation de l’environnement des affaires dans le pays. En effet, plusieurs difficultés se dressent devant l’investisseur. D’abord, la complexité des procédures qui a des conséquences graves sur la compétitivité des entreprises sur le marché régional et mondial. En clair, elle anéantit les capacités de compétitivité des entreprises du secteur privé national face à la concurrence sur le marché international. Car, la complexité des procédures entraîne une augmentation des coûts commerciaux. A cela s’ajoute l’absence de transparence dans les formalités et procédures en matière de commerce, les redevances, impositions et pénalités, les formalités à l’import et l’export et la coopération entre les organismes présents aux frontières. En outre, il a été relevé dans plusieurs études sur la compétitivité économique du Sénégal que les difficultés d’accès au financement ont constitué le premier obstacle au développement de l’investissement dans le pays. Mais également, la nature de la réglementation fiscale qui fait partie des obstacles à l’investissement. De même, le taux d’imposition constitue également l’une des difficultés mises à l’index, sans compter la corruption. Par ailleurs, il a été noté la fourniture inadéquate d’infrastructures, les restrictions sur la règlementation du travail et la faible qualité de la main-d’œuvre. Ainsi dans l’indice de classement du magazine Américain Forbes, le Sénégal est à la queue.