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A 3 mois de la Présidentielle : Idrissa Seck et la stratégie du silence

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Une vraie stratégie, ou une manière d’endormir son adversaire, le candidat à sa propre succession le chef de l’Etat Macky Sall. Idrissa Seck a adopté un silence. Ce, à la dernière ligne droite vers les élections présidentielles de février 2019, plonge ses militants et ses partisans dans une perplexité et un embarras pour le moins déconcertants. Un silence lourd d’interrogations mais assourdissant, tant il est objet de controverses tendancieuses.

Pourtant Chérif Ben Amar Ndiaye du parti Rewmi, «et très certainement, cette posture relève d’une stratégie de communication. Oh que non ! Ce n’est pas un non-sens ni une métaphore mal exprimée. On peut communiquer par le silence, qui est parfois plus évocateur et plus éloquent qu’un flot de paroles et d’exhibitions. Encore faudrait-il rendre cette stratégie intelligible. Je vois deux axes de réflexion et de compréhension qui m’inspirent :

Toujours dira le rewmiste : «il y a lieu de convenir et de rappeler que Idy n’est pas un nain ni un novice en politique. Il est resté le plus jeune directeur de campagne en 1988 à 29 ans et celui qui a aidé efficacement et victorieusement Abdoulaye Wade à conquérir le pouvoir en 2000 après plusieurs tentatives infructueuses. Il est aujourd’hui en face d’une échéance décisive pour sa carrière politique, sa troisième candidature à une élection présidentielle. C’est peu dire que l’enjeu est capital pour lui. Il en a une conscience élevée et nul doute qu’il mesure l’impératif de sa situation. Pourquoi donc s’impose-t-il ce silence pesant dans une sérénité déroutante ?»

A en croire Chérif Ben Amar Ndiaye, «cette stratégie repose à mon humble avis sur une analyse pertinente de la temporalité politique qui prévaut actuellement. Le temps des observations et évaluations, celui des incertitudes et aléas et enfin celui des décisions et certitudes. Le temps de l’écoute, de l’analyse et enfin de la bonne parole».

Ainsi, force est de savoir que la stratégie de l’ancien ministre est consécutive à son passé politique. Depuis sa première participation à une élection, notamment en 2007, Idrissa Seck avait été ragaillardi par son score jugé satisfaisant.

Cette prouesse a fait de lui, un homme politique à surveiller. C’est cela qui a, en partie expliqué sa sur médiatisation qui, au sortir de la présidentielle de 2012, a eu raison sur lui. Parce que beaucoup de Sénégalais ne s’approprient plus de ses discours et argumentaires.

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