Le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais, Karim Wade a saisi la Cour de justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour pouvoir briguer la magistrature suprême. Il espère que la décision de la Cedeao, qui pourrait intervenir dans les prochains jours, va lui permettre de se porter candidat au poste de Président de la République l’année prochaine.
Le candidat officiel du Parti démocratique sénégalais (PDS) à la présidentielle est dans l’attente d’une décision de la Cour de justice de la Cedeao qui pourrait intervenir dans les prochains jours. Il entend faire reconnaître son droit, contesté par le gouvernement sénégalais, de s’inscrire sur les listes électorales afin de se porter candidat.
Pour Karim Wade, c’est la procédure de la dernière chance. Le 6 novembre dernier, les avocats du candidat du Parti démocratique sénégalais, formation politique de l’opposition, ont introduit une requête auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ils estiment en effet que le Sénégal n’a pas respecté ses engagements internationaux en empêchant au fils de l’ancien Chef de L’Etat Abdoulaye Wade, de se porter candidat alors qu’il en a tout à fait droit.
Au cœur du litige, l’inscription du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade sur les listes électorales, effectuée par l’intéressé au Koweït en avril 2018. Quelques mois plus tard, le ministère sénégalais de l’intérieur avait rejeté cette inscription, au motif de la condamnation de Karim Wade à six années de prison pour enrichissement illicite. Le verdict avait été rendu en 2015.
Une condition sine qua non pour se présenter
Le ministère avait alors invoqué les dispositions de l’article L31 du code électoral, selon lesquelles toute personne condamnée à une peine plus de cinq ans de prison se voit priver du droit de figurer sur les listes électorales. Or, depuis la révision constitutionnelle adoptée en avril par l’Assemblée nationale, l’inscription sur les listes électorales est une condition sine qua non pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle.
La procédure qu’il avait initiée à Dakar pour faire invalider la décision du ministère ayant été définitivement rejetée par la Cour suprême, Karim Wade ne dispose plus d’aucun autre recours dans son pays.
Exilé au Qatar depuis deux ans, il voit les obstacles se multiplier sur la route de sa candidature à l’élection présidentielle. De la modification du code électoral à la question de sa supposée nationalité française, et de plusieurs autres motifs cités par le gouvernement sénégalais et, qui sont susceptibles de l’empêcher de concourir à la magistrature suprême.
Pourtant, le fils du Président Wade précise que sa détermination reste intacte, il entend affronter Macky Sall, l’actuel Président sénégalais. Dans une interview accordée dans un média au Qatar, il dit à ses concitoyens : « Macky Sall essaie déjà de vous voler en espérant pouvoir choisir les candidats qui pourront l’affronter… ».
L’élection présidentielle sénégalaise de février 2019, est la onzième depuis l’indépendance du pays. Elle va permettre d’élire le nouveau chef de l’Etat de ce pays. Le premier tour est prévu le dimanche 24 février 2019. Le président élu le sera à nouveau pour une durée de cinq ans, contre sept précédemment.