Le Chef de l’Etat Macky Sall est de ces panafricanistes aux aguets qui n’ont jamais voulu se plier délibérément aux thèses afro-pessimistes d’une Afrique peinte par des occidentaux avertis. A l’instar de René Dumont avec son fameux livre : « L’Afrique noire est mal partie », l’auteur de « le Sénégal au Cœur » va au-delà de son pays pour porter le combat de tout le continent noir. Et pour porter l’escouade à ces « thèses exutoires »,il a théoriquement ressuscité le continent noir par : « L’Afrique n’est pas si mal partie ».
Le Chef de l’Etat Macky Sall est le premier dirigeant du Sénégal qui a vu le jour après les indépendances. Jeune, chevronné et imbu du passé récent et d’un avenir prometteur de l’histoire de l’humanité, il s’est découvert révulsé par les thèses afro-pessimistes de René Dumont qui, en 1962,a procédé à un diagnostic sans complaisance d’une Afrique mal partie en ce qu’elle a préféré se cantonner à une agriculture de rente tout en ambitionnant de se développer. Que ses dirigeants préfèrent importer des Mercedes plutôt que des Bus. D’ou son fameux livre : « l’Afrique est mal partie ».Un titre-phare, certes réaliste mais pessimiste. D’ailleurs, ce livre était à l’époque interdit dans plusieurs pays africains comme l’a souligné le Président Macky dans son ouvrage. Mais dans la perspective d’une vision afro-optimiste de l’avenir de l’Afrique, le Président Macky a opposé à Dumont une « Afrique qui n’est pas si mal partie ».Et pour légitimer une telle prospective, il va plus loin, puiser dans l’histoire du continent noir, antérieure à la révolution française de 1789,la charte du Mandé qui est la première déclaration des Droits de l’homme au monde en 1222 bien avant le texte Français issu de la révolution. Il a cité la révolution Torodo de 1776 dont ses parents seraient issus et qui luttait contre l’oppression de l’ordre colonial. Dire que l’auteur de « le Sénégal au Cœur » est un panafricaniste qui n’aurait jamais accepté de tomber dans les clichés occidentaux dans la prise en charge des maux du continent noir. Et en tant que digne fils de l’Afrique, il a porté le combat de la renaissance africaine qui de son intime conviction, passe inexorablement par ses fils et non entre les mains expertes de l’observateur occidental, fut-t-il averti.