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Difficile relance économique en Gambie

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La Gambie met de l’ordre dans ses finances publiques. Le but de cette initiative est de réduire une dette publique cumulée à 123% du PIB du pays, selon la Banque mondiale.

Avec un risque certain de surendettement, le gouvernement gambien a pris des mesures pour s’imposer une discipline fiscale et éviter les dépenses hors budget.
A première vue l’économie gambienne va bien. La situation faite par le ministre de l’Économie Mamburay Njie en ce mois de novembre révèle une croissance qui va atteindre 6,6% en décembre prochain contre 4,6% à la même période l’année dernière.

Seulement ces chiffres cachent une vérité à laquelle le gouvernement de Gambie ne peut plus se dérober.
L’indiscipline fiscale et les dépenses extra-budgétaires obligent les autorités gambiennes à recourir excessivement à la dette pour tenir la comptabilité du pays à jour.
En octobre dernier, le Fonds monétaire international (FMI) a exigé que les dépenses publiques soient circonscrites pour éviter un surendettement du pays.
Selon le ministre de la Communication Ebrima Sillah, plusieurs mesures ont été prises pour respecter cette injonction du FMI.
Il s’agit notamment d’un gel « temporaire du recrutement dans la fonction publique sauf en cas d’extrême nécessité, la restriction des voyages officiels au seul cadre approuvé par le budget et la gestion rationnelle du parc automobile de l’Etat pour réduire la dépense publique ».

Certaines ambassades et missions diplomatiques de la Gambie à l’Étranger vont fermer dès la fin de cette année.
Le chef d’État-major, le général Masanneh Kinteh confirme que l’armée va aussi opérer une cure de jouvence pour réduire la dépense publique.

« Le besoin de dégraisser les forces de sécurité est une nécessité budgétaire. Il y a eu des écarts car avant, nous étions un peu plus de 2.000. Maintenant le nombre a plus que triplé ».
Environ 40% de la dette intérieure de la Gambie est détenue par les banques nationales.
Or le gouvernement gambien en est encore à une majorité de transactions financières payées en argent liquides.
Cette méthode de paiement pose des risques pour la stabilité du secteur bancaire. Le gouvernement a donc décidé d’opérer un changement radical.
« Il n’y aura plus de points de paiement dans les services du gouvernement. Ce qui signifie que tous les paiements se font à la banque après présentation d’un bordereau de paiement du gouvernement » indique le ministre de la Communication Ebrima Sillah.
L’économiste gambien, Nyang Njie, estime que ces mesures doivent être renforcées par une loi qui plafonne la dette pour chaque année budgétaire.
« J’espère que le ministre des Finances souscrit à ces mesures, leur fasse foi et les applique à la lettre. Aussi ils doivent créer une loi qui plafonne la dette ».
Après les années de plomb sous Yayah Jammeh, la Gambie tente tant bien que mal de relancer son économie.
Le petit pays d’Afrique de l’ouest, enclavé à l’intérieur du Sénégal, dispose de très peu de ressources naturelles et doit faire face à une dette accumulée sur des plusieurs décennies.

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