Il reste certain qu’aucun Sénégalais ne voit d’un bon œil l’affaire des fiches de parrainage de Ziguinchor à l’origine de la convocation du secrétaire exécutif de Pastef à la Gendarmerie nationale. Une énigme qui surprend plus d’un et qui ne plaide guère en faveur d’une élection présidentielle paisible, libre et transparente. D’où la nécessité aux autorités compétentes de diligenter une enquête en bonne et dû frome pour éclairer la lanterne des Sénégalais.
Il ne serait jamais trop tard pour rétablir la vérité des faits relativement aux accusations portées sur des éléments des forces de sécurité qui auraient assiégé la maison familiale de la mère d’Ousmane Sonko à Ziguinchor pour des histoires de fiches de parrainage. Des responsables du parti Pastef ont pointé du doigt la Section de recherche de la Gendarmerie, tandis que le ministre de l’intérieur Aly Ngouye Ndiaye a balayé d’un revers de mains de telles accusations. Pour l’heure, les Sénégalais ne savent plus qui croire dans cette énigme aux allures d’une affaire mystérieuse. Et face à la présidentielle qui arrive à grands pas, c’est une équation aux mille inconnues qui risque de remettre en cause toute la transparence qui seyait à la loi si contestée sur le parrainage. L’on ne peut présumer qui a tort ou qui a raison. Et le mobile d’une telle affaire fait craindre le pire avec un parrainage qui ressemble de plus en plus à une auberge espagnole. Mais au demeurant, la toute puissance publique a l’obligation de tirer cette énigme au clair avant qu’elle n’envenime un landerneau politique national à la coupe déjà pleine. A contrario, ce serait regrettable pour une présidentielle qui aurait pu garantir un processus électoral à même d’accompagner virtuellement une élection présidentielle libre et transparente. Les sénégalais ont l’impérieux besoin de savoir ce qui s’est réellement passé.