Le ministère du Pétrole et des Energies assure dans un communiqué qu’il « ne saurait y avoir un retour des délestages », comme prétendu par le Syndicat autonome des travailleurs de l’électricité.
Le 18 juillet dernier, le Syndicat autonome des travailleurs de l’électricité (SATEL) attirait l’attention des pouvoirs publics sur un retour possible des délestages suite à un manque de combustible, conséquence de la dette de l’Etat vis-à-vis de SENELEC, la société nationale d’électricité.
Le ministère du Pétrole et des énergies, tutelle de la SENELEC, évoque « trois raisons fondamentales » qui font le retour des délestages est à écarter, assurant notamment que la société nationale d’électricité « dispose de suffisamment de capacités de production pour assurer une fourniture d’électricité en quantité et en qualité, ce que les consommateurs ressentent d’ailleurs tous les jours ».
Il cite également « la ‘sécurisation de l’approvisionnement en combustibles (..)’’, une perspective « garantie par le Fonds spécial de soutien à l’énergie (FSE) qui est capable de mobiliser, à tout instant, les ressources nécessaires ».
S’y ajoute un « mécanisme de suivi de l’approvisionnement régulier des centrales de SENELEC, qui aujourd’hui couvre les besoins jusqu’en fin décembre 2018 ».
Le communiqué rappelle que par le passé, la SENELEC a connu « des difficultés de fonctionnement l’ayant conduit à recourir à des coupures et délestages atteignant les 911 heures ».
« Ces dernières étaient dues à une capacité de production insuffisante +moins de 300 MW pour une demande de 400 MW+, une infrastructure électrique vétuste et des pertes régulières à chaque exercice, malgré le versement d’une compensation de 105 milliards par l’Etat », explique le communiqué.
Il signale que depuis 2012, les stratégies déclinées ont « permis de restaurer l’infrastructure électrique », avant de conclure : « Ainsi, la puissance installée est portée à 1 003 MW, la qualité de service est nettement améliorée avec une disparition des délestages et une réduction substantielle du temps de coupure pour raison technique (14 mn en fin juin 2018), le maintien d’un stock minimal de combustibles (4 à 7 jours) et l’amélioration du résultat de l’exercice » de SENELEC.