Loin de tomber dans les travers de l’audience du chef de l’Etat tendant à diviser le mouvement estudiantin, la Coordination nationale des étudiants du Sénégal tient bon. De la place de la nation à la Rts, de Rufisque à Thiès, de Bambey à Ziguinchor, un seul mot d’ordre sort de la bouche de ces « matières grises » ce jeudi, le départ sans condition des ministres Aly Ngouye Ndiaye, Mary Teuw Niang et Amadou Bâ. Du coup, l’affaire Fallou Sène devient éminemment politique.
Alors que l’opposition se mure dans un silence assourdissant relativement au contentieux électoral qui continue de tarauder son arrière-boutique, un autre front politique s’est abattu sur le pouvoir de Macky. En l’occurrence la mort de l’étudiant Fallou Sène tué par balle par les forces de l’ordre le 15 mai dernier à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Ainsi après l’audience que le chef de l’Etat à accordé à la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl), audience qui aurait suscité des notes discordantes au sein du mouvement estudiantin national, Alexandre Sambou, coordonnateur des étudiants de Saint-Louis est formel. Selon lui, aucune division ne mine leur dynamique nationale. Que toutes les Universités du pays sont debouts pour que justice soit faite sur la mort de Bassirou Faye et de Fallou Sène. Mais au mépris du chef de l’Etat qui les a fait savoir au cours de l’audience qu’il les a accordées qu’il ne saurait céder à la pression, la Coordination nationale des étudiants du Sénégal a réitéré à travers ses différents démembrements, le limogeage du ministre de l’intérieur Aly Ngouye Ndiaye, du ministre de l’Enseignement Supérieur, Mary Teuw Niane et du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ. Pour les étudiants, ces trois ministres doivent être « brûlés vifs » pour avoir été à l’origine de la mort de leurs camarades Bassirou Faye et Fallou Sène. Pour l’heure, c’est une grève illimitée des Universités publiques qui est enclenchée jus qu’à satisfaction totale de leurs revendications légitimes.