La coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis n’entend pas lâcher du lest, après la mort de leur camarade Fallou Sène tué par les forces de l’ordre. Ils ont certes obtenu la tête du recteur et du directeur du Crous mais ils réclament aussi le limogeage des ministres Mary Teuw Niang, Ali Ngouye Ndiaye et Amadou Bâ. Pour ce faire, ils ont décrété un mot d’ordre de grève illimité et se préparent à une grève générale de toutes les Universités du pays.
Généralement, l’Université est le premier terrain de prédilection du microcosme de notre politique nationale. Ce qui signifie en substance que l’affaire Fallou Sène revêt aujourd’hui un caractère éminemment politique. Et en politique, aucun acte n’est anodin. La coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) qui poursuit la lutte pour la restauration d’un état de droit dans leur pays, relativement à la mort de leur camarade Fallou Sène tué par les forces de l’ordre pour avoir réclamé sa bourse, procède d’une dynamique politique dépourvue de toute influence des chapelles politiques. Par la voix de leur coordonnatrice adjointe, les étudiants entendent en effet croiser le fer avec le chef de l’Etat Macky Sall jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Certes, ils ont pu obtenir la tête du recteur et du directeur du Crous, mais ils n’entendent pas lever leur mot d’ordre de grève illimité tant que le Ministre de l’enseignement supérieur Mary Teuw Niang, le ministre de l’Economie des Finances et du Plan, Amadou Bâ et le ministre de l’intérieur, Ali Ngouye Ndiaye ne seront pas limogés par décret présidentiel à l’instar des autorités de l’Ugb. Il en est de même de la traduction en justicedu meurtrier de leur camarade Fallou Sène. Pour l’heure, les coordinations des étudiants des Universités relevant de l’Etat sont à pied d’œuvre pour harmoniser leurs plateformes afin d’amener le chef de l’Etat à se défaire de ces ministres dont ils estiment être à l’origine de la mort de leur camarade Fallou Sène.