C’est le branle-bas aux Parcelles Assainies après l’annonce d’une pénurie d’eau de cinq (5) jours à cause de travaux qui doivent être effectués à l’usine de Keur Momar Sarr. Femmes et hommes de tous ages prennent d’assaut les robinets que la Sénégalaise des eaux (Sde) avait ouverts depuis quelques temps suite à une autre pénurie d’eau survenue il y a de cela plusieurs mois. Car, contrairement à certains, le calvaire a déjà débuté dans cette partie de la capitale sénégalaise.
Elle n’est pas encore à son début, mais la pénurie d’eau cause déjà des désagréments aux populations des Parcelles Assainies de Dakar. En effet, des files indiennes commencent à se former devant les robinets publics, ou encore devant les maisons de certaines bonnes volontés, qui ont accepté de mettre leurs pompes à eau à la disposition de leurs voisins, ou tout simplement, des nécessiteux.
Cette jeune femme, la trentaine est dans la situation de ce dernier lot. Avec son teint clair contrastant avec son «body» bleu foncé et un foulard nonchalamment «jetée » sur sa tête, Ami, avec deux bouteilles d’eau de 10 litres sous chaque bras s’est vaillamment mise à la recherche d’eau. Et pour cause, le liquide précieux, qui a cessé de couler dans les robinets de son quartier depuis plusieurs heures, les a prises au dépourvu.
«avant Hier (Ndlr : jeudi) c’est très tard dans la nuit que l’eau a commencé à couler. Et cela n’a pas duré beaucoup de temps. Ce qui a fait que j’ai pas pu me constituer une réserve suffisante», soutient-elle. Très remontée contre la Sde, elle dénonce cette situation qui est venue «avant l’heure indiquée», narre-t-elle la mine renfrognée.
La même révulsion prévaut chez cet homme rencontré à l’Unité 26 des Parcelles Assainies. Selon lui, sa femme étant enceinte, c’est à lui que revient la tâche d’aller chercher de l’eau, lui et ses enfants. «Ma femme est à son sixième mois. En plus, elle est maladive donc je suis obligé de me mettre à la recherche d’eau, sinon on risque de ne pas préparer le diner».
Habillé en jean bleu et tee-shirt noir, Amadou, la quarantaine poursuit : «C’est à peine descendu du travail que je me suis mis à la tâche».