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Matar ba, ministre des sports : «Toutes les conditions seront réunies pour permettre à l’équipe de réussir de belles performances au Mondial»

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En marge de la finale du Drapeau du chef de l’Etat dimanche à Kolda, le ministre des Sports a accordé un entretien au quotidien national Le Soleil pour faire un tour d’horizon de l’actualité sportive. Matar Bâ a ainsi réitéré la volonté de l’Etat du Sénégal de mettre l’équipe nationale de football dans des conditions optimales de performance.

M. le Ministre des Sports, Matar Bâ, vous venez d’assister à la finale du Drapeau du chef de l’Etat organisée cette année à Kolda. Quelles sont vos impressions à l’issue de cette compétition ?
J’ai l’habitude de dire que le Drapeau du chef de l’Etat constitue un évènement extrêmement important dans le calendrier sportif sénégalais. La lutte, qui est notre sport national, bien évidemment, a un cachet particulier. Cette année, nous avons vécu des moments de communion avec toutes les populations de Kolda. Je voudrais saisir cette occasion pour féliciter un lutteur, un ténor de la lutte, qui s’appelle Eumeu Sène. Pour cette édition encore, il nous a accompagnés avec son jeune frère Boy Niang 2 que je remercie également au passage. Je voudrais tout simplement noter que la fête du Drapeau du chef de l’Etat est un moment choisi par les acteurs de la lutte pour rendre hommage au chef de l’Etat Macky Sall, vu tous les efforts que son gouvernement est en train de faire pour accompagner le développement du sport en général et la lutte en particulier. Le président du Cng l’a dit. Depuis que le président de la République est là, le Drapeau du chef de l’Etat a pris une autre tournure. Il faut vous rappeler qu’il y a eu des moments où organiser le Drapeau du chef de l’Etat était un casse-tête pour le Cng.

Certains acteurs locaux de la lutte ont saisi l’occasion que leur a offert cette 19e édition du Drapeau du chef de l’Etat pour demander l’érection d’une arène régionale à Kolda.
Si le problème n’était pas posé, il y aurait incohérence dans la démarche, parce que le président de la République Macky Sall a trouvé un désert. Il n’y avait rien, absolument pas grand-chose dans le domaine des infrastructures sportives. C’est pourquoi il nous a donné des instructions pour que nous engagions un combat contre le déficit en matière d’infrastructures sportives, et ce combat est en train d’être gagné. Bien évidemment, il y a beaucoup de choses qui manquent parce que la vision du chef de l’Etat est de démocratiser la pratique du sport dans le pays. Maintenant, nous avons une politique de décentralisation et aujourd’hui, quand on parle d’arène municipale, départementale et régionale, on devrait pouvoir penser aux collectivités locales qui ont en charge cette question, étant donné que le sport fait partie des compétences qui ont été transférées aux collectivités locales. Certes, si le niveau central a les possibilités d’accompagner comme il a l’habitude de le faire, il le fait. Les premiers qui devront faire face à cette question-là, ce sont les responsables des collectivités locales. Je vous donne l’exemple de Fatick. Nous avons une arène dans le vieux quartier de Ndiaye Ndiaye, mais je me suis investi pour que nous ayons une arène municipale actuellement en construction. Le maire devrait pouvoir le faire, de même que le président du Conseil départemental. Maintenant, s’il y a des difficultés entre temps, ils peuvent se rabattre au niveau central pour qu’on puisse trouver ensemble des solutions avec ces responsables qui ont été élus pour prendre en charge les préoccupations des populations.

Toujours sur cette question des infrastructures, quel est aujourd’hui l’état d’avancement des travaux de construction de l’arène national et du palais des sports ?
L’arène nationale et le palais des Sports vont être réceptionnés en fin juillet. Tout Sénégalais devrait être fier de ces gros investissements que le sport n’a jamais connus. Il faut, par conséquent, féliciter le président Macky Sall qui est à l’écoute de la famille sportive. Tous les sportifs doivent rester mobilisés pour assister, les mois à venir, à l’inauguration et à la mise en service de ces grandes infrastructures que sont Dakar Arena et l’arène nationale. Cela fera honneur au pays parce que le palais des sports, on n’en retrouve même pas dans les pays maghrébins, je ne parle pas de la sous-région. Ces infrastructures constitueront une aubaine pour notre basket, notre tennis, notre football, notre volley-ball et toutes les autres disciplines qui pourront être organisées dans ses stades multifonctionnels. L’arène pourra contenir jusqu’à 20.000 places et cela est extrêmement important. Même les activités culturelles telles que les concerts pourront y être organisées, compte non tenu de la place qu’on donnera aux fédérations pour leurs bureaux, les salles de sport, le centre d’accueil et les activités économiques connexes. Cette belle infrastructure ne sera pas là que pour le sport parce qu’elle va booster les autres activités économiques dans la prise en charge de certaines préoccupations des populations. Avant même la réception de l’arène nationale, nous allons mettre en service les stades Ngalandou Diouf, Ndiarème et Mbao, en attendant la fin des travaux du stade des Parcelles assainies. A Kédougou, les travaux de construction ont démarré avec le terrassement. Nous avions effectué le mois passé une visite à Sédhiou où le stade est également en construction. Vous voyez l’énorme chantier engagé pour combattre le déficit des infrastructures sportives.

L’actualité de la lutte est aussi dominée par la polémique sur les coupes financières entre les lutteurs et le Comité national de gestion de la lutte. Quelle est la position du ministère de tutelle par rapport à cette question?
D’abord, dans les reproches qu’on fait aux uns et aux autres, personne n’a dit que le Cng applique des textes qui n’existent pas. Celui qui a signé un contrat pour lutter, il sait que les combats sont régis par un règlement adopté par toutes les composantes de la lutte. Je crois qu’il faut plutôt adopter une démarche constructive, se parler et faire des propositions parce que le Cng ne peut pas rejeter les propositions qui vont dans le sens d’accompagner la lutte. Je rappelle que les responsables de cette structure ont la confiance totale de l’Etat du Sénégal. Ceux qui sont dans la lutte, qui vivent de la lutte et aiment la lutte devront savoir raison garder et régler les problèmes en toute sérénité au lieu de verser dans des invectives, la violence verbale parce que cela ne sert à rien. L’Etat ne peut pas être influencé pour enlever telle personne et mettre une autre à sa place. Tant qu’on aura un Cng de lutte, c’est l’Etat du Sénégal qui choisira les personnalités sur lesquelles il compte pour pouvoir conduire à bien les destinées de la lutte. Je voudrais faire cette précision et appeler le Cng et les lutteurs à s’asseoir autour d’une table, de manière organisée, afin de prendre en charge les questions qui les interpellent. La deuxième précision est que si on n’organise pas la lutte, il n’y aura plus la lutte et ce sont les acteurs qui doivent être les premiers à le savoir. On avance avec notre lutte, on gagne des centaines de millions parce qu’il y a eu une organisation. Et qui parle d’organisation, parle de textes. Maintenant, les textes ne peuvent pas être parfaits parce que les humains qui les élaborent ne le sont pas.

Le stade Demba est fermé depuis le mois de juillet et le stade Léopold Sédar Senghor est dans un état de dégradation avancé. Qu’est-ce que votre département a prévu pour ces deux grands stades ?
Avec l’ouverture de Léopold Sédar Senghor à la lutte, il y a eu des difficultés que nous allons régler à partir du mois de mai, dans la mesure où il n’y aura plus de combat. Il faut dire que nous avons besoin de temps pour faire régénérer le gazon, reprendre certains détails pour permettre éventuellement à l’équipe nationale de pouvoir y jouer au mois de septembre et continuer le travail. Nous allons réhabiliter Demba Diop. Nous avons, avec la coopération chinoise, un projet de réhabilitation et de transformation totale de ce stade pour en faire une infrastructure de dernière génération. Nous avons deux choix : Si le volume d’investissement atteint un certain niveau, 40 à 50 milliards, nous proposerions aux partenaires chinois de raser complètement Demba Diop pour en faire une infrastructure de dernière génération et laisser l’Etat prendre en charge la réfection de Léopold Sédar Senghor. Nous gagnerons doublement. Au même moment, nous avons à Thiès un gazon qui a atteint le niveau maximal, qui a été tondu deux à trois fois et il ne reste que l’éclairage pour permettre à ce stade de pouvoir abriter des matches internationaux. Donc, nous sommes dans un combat, un chantier énorme. Demba Diop ne sera pas fermé définitivement parce que c’est le seul stade fonctionnel dans le département de Dakar, en dehors de Marius Ndiaye et d’Iba Mar Diop dont nous attaquerons les mois, à venir, la réfection. Nous avons également beaucoup d’offres dans le cadre du partenariat public-privé mais aussi 400 millions FCfa qui permettront de remettre en service le stade Demba Diop. Ce sont là des projets sur lesquels nous travaillons. Je rappelle que la reprise de Demba Diop est une urgence. Aujourd’hui, dans le département de Dakar, tout est fermé.

M. le Ministre, nous sommes à un mois de la Coupe du monde 2018. L’Etat du Sénégal a-t-il pris toutes les dispositions pour mettre l’équipe dans de meilleures conditions ?
J’ai l’habitude de dire que quand des gens organisent des Coupes d’Afrique, plusieurs coupes d’Afrique de petite catégorie, on doit pouvoir leur faire confiance. Aujourd’hui, l’Etat du Sénégal est dans une dynamique de satisfaire le budget qui a été élaboré par le comité mixte qui est composé de la fédération et des experts du ministère des Sports. Cela démontre que l’Etat compte réunir toutes les conditions pour permettre à l’équipe de réussir de belles performances à la Coupe du monde. Tous les jours, il faut travailler à aller de l’avant, en adoptant une démarche de planification, de bonne organisation et de communication permanente. C’est ce travail intelligent que nous sommes en train de faire avec la fédération. C’est pourquoi, depuis que le président Macky Sall nous a confié le ministère des Sports, nous n’avons plus de problèmes de primes ; en tout cas, ce ne sont pas ces détails-là qui nous empêchent d’aller de l’avant. Que ce soit dans le basket, l’athlétisme, le football et les autres disciplines, nous faisons tout pour que l’athlète ne s’occupe que de son job.

Une mission avancée s’est rendue en Russie en perspective de la Coupe du monde. Pouvez-vous revenir sur les raisons de ce déplacement ?
J’ai envoyé deux missions : une conduite par le comité mixte présidé par le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne et une autre du ministère des Sports composée du Dage et du directeur de la Haute compétition accompagné du président de l’Association nationale de la presse sportive. Il fallait être sur place pour réserver l’hébergement, le site des supporters et celui des invités qui résideront dans un lieu situé à 5 mn de l’hôtel des Lions. C’est ce travail qui justifie l’envoi de ces deux missions et j’en profite pour féliciter l’ambassadeur du Sénégal en Russie, Abdou Salam Diallo, qui travaille en toute intelligence avec ces équipes.

Sur le plan sportif, un objectif a-t-il été fixé à l’équipe nationale de football ?
Vous savez, le chef de l’Etat a un discours qui galvanise et on s’en limite à cela. Ce n’est pas la première fois qu’on participe à une Coupe du monde. On y a été et on s’est arrêté en quarts de finale. Le chef de l’Etat a demandé à l’équipe nationale de se battre pour faire mieux que celle de 2002. C’est ce discours galvanisant qui montre que la population, l’Etat, nous tous avons confiance en nos joueurs. Nous avons envie qu’ils fassent un parcours honorable et par conséquent, le peuple restera mobilisé pour accompagner nos Lions.

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