On a beau dire mais les membres de l’opposition devraient se faire une religion dans leur unité de façade source de toutes leurs tribulations. Si Macky a pu les réunir contre son parrainage, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils peinent toujours à former un bloc. Idy a donné le ton pour l’annulation de cette fameuse loi devant la Cour de la Cedeao. Reste à savoir si cet appel fera mouche en leur sein.
L’opposition sénégalaise devrait éviter à tout prix d’être beaucoup plus le problème que la solution de la régulation du jeu politique. Le jeu en vaut la chandelle. Et à ce tournant de la dernière ligne droite menant à la présidentielle de 2019, le parrainage qui lui est servi risque tellement de caporaliser son attention qu’il lui sera très difficile d’avoir les coudées franches pour s’atteler à son unité organique, en vue de jouer le rôle qui est le sien. S’y ajoute la question fondamentale qui déchire l’arrière-boutique des sénégalais. A savoir s’elle va jeter son dévolu sur un seul candidat ou une pluralité de candidats, à la prochaine présidentielle .La réponse ne saurait en effet couler de source car les calculs politiques et le choc des ambitions prennent toujours le dessus sur son homogénéisation. Du coup, ses membres ont le devoir fondamental de travailler à affûter leurs stratégies et à satisfaire les sénégalais qui les soutiennent de jour comme de nuit. Devant un pouvoir dont la spécialité est de biaiser le jeu démocratique à son profit, lui tenir tête consiste à des sacrifices énormes et à un esprit consensuel entre membres. Car au final, l’intérêt supérieur du sénégal devrait être leur sacerdoce pour relever les défis de l’heure.