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Vol d’électricité aux Almadies II: Des chauffeurs de ministres, un Imam, des agents des Impôts arrêtés

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On en sait un peu plus sur l’affaire de vol d’électricité qui implique plusieurs chefs de famille résidant à la Cité Almadies II, sise à Rufisque, révélée par le journal Libération, hier vendredi. En effet, dans son édition de ce jour (samedi), «L’Observateur » est revenu en détail sur les contours de cette sombre affaire, ébruitée mercredi dernier, à la suite d’une plainte contre X déposée à la Brigade de recherches de la Gendarmerie de Faidherbe.

Il ressort de l’enquête que les résidents de cette paisible cité située en face de l’Usine Sédima sur l’autoroute à péage, ont aménagé dans leurs propriétés alors que le site n’est pas encore alimenté en électricité du fait de l’arrêt des travaux d’assainissement ( imputé au député Demba Diop dit « DiopSy » ). Pour obtenir l’électricité, certains résidents ont choisi de se substituer à la Senelec, en procédant à des branchements irréguliers. Ce, au préjudice de la société chargée de la distribution d’électricité qui, ayant découvert la supercherie, est promptement intervenue, en mettant un terme à ce branchement irrégulier.

Des résidents récidivent et procèdent à un nouveau branchement clandestin. Cette fois-ci à partir de l’atelier d’un tôlier. Pendant plusieurs mois, ils se sont alimentés frauduleusement en électricité, au grand dam de la Senelec qui enregistre un important préjudice.

Pour y mettre un terme, les responsables de la Senelec, ont après constat, saisi d’une plainte contre X la Brigade de Recherches de la rue Faidherbe. Une descente est effectuée aux Aamadies 2 et à l’occasion, près d’une dizaine de résidents sont démasqués. Dans le lot des personnes interpelées, deux chauffeurs des ministères des Finances et du Budget, un nommé Cheikh et un certain Diouf, un Imam de la Cité qui par ailleurs, passe pour un agent de la RTS, deux dames, l’une officiant aux Impôts et des domaines et l’autre au Trésor, un tôlier, un électricien…

Entendus, certains mis en cause ont argué ignorer tout de branchement clandestin. Un argument loin de convaincre d’autant qu’aucun d’entre eux n’a été en mesure de présenter un contrat d’abonnement dûment paraphé avec la Senelec, des factures bimensuelles ou encore un quelconque compteur installé par la société d’électricité. Autant d’éléments à charge qui les ont enfoncé et ont motivé leur placement en garde-à-vue. Tout ce beau monde sera déféré, ce lundi 26 mars au parquet de Dakar.

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