Une levée de fonds a été lancée jeudi pour payer les frais d’avocats du prédicateur mis en examen pour viols.
Les soutiens de Tariq Ramadan s’organisent. Sous la bannière d’une campagne baptisée « Free Tariq Ramadan » appelant à sa libération, une collecte de fonds a été lancée sur la plateforme de crowdfunding Cotizup jeudi pour payer les frais de justice du prédicateur suisse mis en examen pour viols et écroué depuis le 2 février. Elle comptabilisait ce samedi, trois jours après son lancement, plus de 74 000 euros de dons.
Sur un registre complotiste, la page dénonce une « machination sans nom » et déplore que Tariq Ramadan « se trouve confronté à plusieurs affaires dont la bataille sera longue et coûteuse ».
L’argent collecté serait destiné, selon ce texte, à financer ses frais d’avocats et de justice.
Son épouse balaie les accusations
Des vidéos de son épouse, déjà diffusées par ses partisans sur les réseaux sociaux et visionnées des centaines de milliers de fois, sont aussi publiées sur la page. Iman Ramadan y balaie les accusations portées contre son époux.
« Le portrait que l’on en a fait ne correspond pas à ce que je connais de lui, à ce que sa famille connaît de lui », dit-elle face caméra, regrettant de n’avoir pu le voir ni lui téléphoner et évoquant sa « maladie ». Pour échapper à la détention, Tariq Ramadan a fourni des certificats faisant état d’une sclérose en plaques et d’une neuropathie, mais un expert médical judiciaire, qui les a contestés, a jugé son état de santé « compatible » avec une détention provisoire.
Soutiens en ligne
Cette collecte de fonds est une des nombreuses manifestations en ligne des soutiens envers l’islamologue depuis sa mise en détention provisoire, ses partisans estimant sa présomption d’innocence bafouée.
Une page Facebook demandant sa libération rassemble notamment plus de 43 000 « likes ».
Selon l’AFP, ce sont des proches de l’intellectuel qui ont lancé sur les réseaux sociaux des comptes #FreeTariqRamdan. Sous ce mot-clé, une « tweetstorm » (tempête de tweets) a été lancée, de même qu’une pétition en ligne affichant plus de 110 000 signatures pour la libération du « Professeur Tariq Ramadan ».