Le gouvernement du Sénégal a décidé d’interdire prochainement la circulation interurbaine entre 22 heures et 6 heures, pour lutter contre la récurrence des accidents de circulation la nuit, a annoncé, jeudi, à Kaolack (centre), Abdoulaye Daouda Diallo.
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement intervenait après avoir rendu visite à des blessés d’un accident de la route, lesquels étaient maintenus en observation au Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack.
« Nous avons décidé dans les semaines à venir d’interdire toutes les circulations interurbaines entre 22heures et 6 heures. C’est une mesure qu’on va nécessairement prendre pour réduire les accidents », a-t-il notamment déclaré à des journalistes.
Il a également annoncé la mise en place, à partir du second semestre 2018, du permis à points afin de combattre l’indiscipline sur les routes.
« Nous avons constaté qu’au-delà des difficultés (liées à la vision de nuit) et autres, se pose le comportement des conducteurs. Il y a lieu de travailler davantage pour ramener les usagers à la raison », a souligné le ministre.
Au total, onze personnes ont perdu la vie dans une collision entre deux véhicules, l’un en partance pour Porokhane, dans le département de Nioro du Rip, l’autre revenait de cette cité religieuse.
L’accident survenu dans la nuit de lundi à mardi a également fait une trentaine de blessés, d’après les services de la région médicale de Kaolack.
« C’est un accident particulièrement regrettable. C’est à la limite inacceptable. C’est un accident d’une gravité extrême. C’est pourquoi nous sommes venus au chevet des victimes sur instruction du chef de l’Etat », Macky Sall, a réagi le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.
« Nous souhaitons que cela s’arrête. C’est inacceptable. Les routes tuent en moyenne deux personnes par jour au Sénégal. La visite a été également une occasion de témoigner la solidarité du gouvernement qui a décidé de prendre en charge les frais médicaux des victimes », a-t-il fait savoir.
Selon Abdoulaye Daouda Diallo, les mesures qui seront mises en œuvre, combinées aux efforts des agents chargés de la circulation, devraient permettre d’atténuer la fréquence des accidents.