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Khalifa Sall au juge: «Une caisse d’avance et un fond politique, c’est deux choses différentes»

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Le juge Lamotte à Khalifa Sall : «le tribunal va vous poser des questions. Pouvez-vous nous expliquer : de 2015 à 2011 le mécanisme mis en place pour le fonctionnement de la caisse d’avance.

Le maire de Dakar a répondu : «des fonds politiques sont décaissés pour le maire et par un comptable. Moi je suis ordonnateur. Je lis et je signe tous les mandats, des documents qui assignent la nature de la dépense. La documentation c’est selon la nature, moi j’interviens que quand on m’amène le document. Je n’interviens pas en amont, j’interviens que lors qu’on me propose un document. Je dois signer et viser tous les pièces qui accompagnent le mandat».

Il ajoute : «je n’interviens pas dans les procès-verbaux de réceptions. Je ne signe pas les procès-verbaux de réceptions mais je les vise comme tous les autres pièces. La valeur de visa, c’est à l’ordonnateur de viser tous les pièces pour que le percepteur puisse payer. J’ai visé ces tonnes de riz ; mais je n’assiste pas au processus. Dès qu’il y a deux signatures, je vise, ils sont trois membres, dès qu’il y a deux qui signent, je vise. J’ai pris un arrêté pour créer une commission de réception et j’ai nommé trois membres. Il faut qu’on se comprenne, j’ai dit que je ne signe pas mais je vise les documents qui me sont présentés. Et, dès que je vois deux signatures, je vise immédiatement».

  Khalifa Sall sur la caisse d’avance 

«Une caisse d’avance et un fond politique, c’est deux choses différentes. A la Mairie de la ville, il y a 6 caisses d’avance que je ne vois pas, je ne sais même pas comment cela fonctionnement.

Ce n’est pas moi qui dis donnez moi l’argent, on vient me dire voilà l’argent pour le fonds politique. Et si l’Etat n’était pas d’accord, ça n’allait pas fonctionner jusqu’à aujourd’hui, 21 ans après. Quand l’Etat m’a demandé d’arrêter, nous ne pouvions pas, nous n’allons pas supprimer ces fonds, parce que c’est une utilité pour la population. Quand on a arrêté brutalement ces fonds, on a eu des morts. Des personnes malades sont mortes parce qu’elles ne pouvaient pas poursuivre leurs traitement. Je n’ai jamais parlé de caisse d’avance parce que techniquement, de façon structurée, ce n’est pas une caisse d’avance, sinon je n’allais pas la toucher, Jamais, Jamais. Je parle toujours de fonds politique»

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