Contrairement à une opinion répandue, la candidature du champion du Parti démocratique sénégalais (PDS) ne va pas être rejetée sur la base de sa condamnation pénale prononcée par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) et rendue définitive par la Cour suprême. Le pouvoir ne veut pas offrir à cet aspirant candidat l’argument selon lequel il a été condamné dans le but de l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2019. Dans un calcul aussi froid que cynique, les stratèges du Palais ont trouvé l’astuce pour empêcher le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade de briguer les suffrages, a appris Le Parcellois.
Karim Wade devra, parmi les conditions de recevabilité de sa candidature, remplir la formalité de dépôt d’un quitus fiscal. Or, en l’état actuel des choses, il ne peut l’avoir. D’autant qu’il doit, le verdict de son procès oblige, verser préalablement une somme de 138 milliards de francs cfa au Trésor public.
Parmi les conditions pour obtenir un quitus fiscal, il faut en effet avoir payé tous ses impôts et s’être acquitté de tous montants dus à l’Etat et aux collectivités publiques à quelque titre que ce soit. On peut douter fort que Karim Wade puisse débourser l’équivalent de 209 millions d’euros pour se voir délivrer ce document.
Il n’aura pas de quitus fiscal, donc sa candidature ne sera pas validée. Nos confrères de Yerimpost assure au PDS que les choses se passeront exactement de la sorte.