Malick Lamotte le juge qui a surgi de nulle part et sur qui le destin de Khalifa Sall est suspendu a été choisi au moment où les sénégalais s’y attendait le moins. C’est le juge Maguette Diop qui avait présidé la première audience de cette affaire. Mais en dernier ressort, ce sera Lamotte de s’y faire
Selon un éminent penseur, l’opinion pense mal. Par analogie, cette thèse non moins importante cadre bien d’avec l’affaire de la caisse d’avance de la municipalité de Dakar à l’origine de l’emprisonnement de son édile, Khalifa Ababacar Sall. Ce feuilleton politico-judiciaire continue en effet de faire couler beaucoup d’eau sous les ponts en raison surtout du contexte politique qui tire sur la dernière ligne droite en direction de l’éléction présidentielle de 2019.Pour nombre d’observateurs, la toute puissance publique est bien habilitée à exercer un contrôle sur la mairie de Dakar qui est l’un de ses démembrements. Mais au demeurant, les ambitions présidentialistes de Khalifa ne sauraient être dissociées de la manière carnavalesque dont il a été épinglé. Etant entendu que dans les rangs du pouvoir, certains proches du Président Macky sont toujours épinglés par l’OFNAC sans jamais être inquiété. Fait troublant foncièrement mitoyen au principe de deux poids deux mesures qui ne cadre guère avec la démocratie au sens diachronique du terme. En vérité, ce procès de Khalifa est parti pour éclairer d’un jour nouveau le timing qu’il nous reste à aborder l’échéance présidentielle qui pointe à l’horizon. Pour l’heure, le maire de Dakar est déjà présidentiable quelle que soit par ailleurs l’issue de son procès car le pouvoir aura déjà assuré sa promotion en l’accablant. Nombre de sénégalais sont d’avis aujourd’hui que ce procès pourrait être qualifié de bombe en raison surtout de la réaction que pourrait susciter son issue !