Pour trouver une solution à la lancinante question de l’orientation des nouveaux bacheliers, l’État s’est tourné vers les instituts privés de formation. Soixante-dix ont accepté d’ouvrir leurs portes aux 40 mille candidats à l’enseignement supérieur. C’était en 2013. Depuis lors, les établissements en question ne sont pas payés. La facture a grimpé à 16 milliards de francs Cfa. Ce qui n’est pas sans dommages.
Hier, jeudi 18 janvier, la Fédération des établissements privés d’enseignement supérieur (Fepes) a fait face à la presse pour dénoncer cette situation. Son président, Abass Fall, signale que la plupart de ces écoles pataugent dans les difficultés, coincés entre la pression de leurs professeurs et celle de leurs fournisseurs, notamment.
«Nous avons usé toutes les voies de recours pour rentrer dans nos fonds. Nous avons adressé trois correspondances à notre ministre de tutelle sans suite, pas même des accusés de réception», regrette le président de la Fepes. Qui renseigne que, comme ultime recours, son organisation sollicite une audience auprès du chef de l’État.