Au regard des éléments d’appréciation qu’engendre présentement le landerneau politique national, une nette recomposition politique pointe à l’horizon en prévision de la présidentielle de 2019. La précampagne électorale est déjà ouverte en ce sens que tout geste, toute parole et toute prérogative d’où qu’elle vienne est qualifiée d’acte politique.
A défaut des merles, l’on se contenterait des grives. Par analogie, cette remarque tient aux zones d’ombre persistantes qui entachent toujours les candidatures de Khalifa Sall et Karim Wade pour la prochaine présidentielle. En effet si ces fervents adversaires du Macky se voient écartés de la course en 2019, Idy le leader de Rewmi pourrait bien leur servir de plan B pour venir à bout du Président de la République. Ainsi au regard des signes et signaux tributaires des manœuvres politico-judiciaires en cours, nombre de sénégalais se posent des questions légitimes sur la fiabilité ou non de notre système démocratique .Un système à la solde de la « chose politique » qui ne lésine sur aucune prouesse pour s’introniser seul maître à bord. En 2007, Idy a failli mettre la main sur le fauteuil présidentiel n’eut été la victoire de Wade. Sa posture politique le prédispose aujourd’hui à servir de tampon aux potentiels candidats qui pourraient être écartés de la présidentielle. Tant il est vrai que trop de clivages, trop de pesanteurs et de guerre de positionnement caractérisent les coalitions et les acteurs de la scène politique nationale. Mais il est des moments où tous ces stéréotypes ont tendance à être dissipés pour une cause nationale. Le constat est qu’une nette recomposition politique relative aux calculs du pouvoir est en train de se dessiner. Ce qui à terme pourrait créer un sursaut national. Mais pour l’heure, Idy garde le profil du plan B de Khalifa et Karim Wade car ce sont les circonstances qui sont en train de le dicter implicitement !