Abominable, voici comment qualifié le crime perpétré contre le ressortissant nigérian à l’unité 13 des Parcelles assainies de Dakar. Pour une histoire de facture d’électricité, A.K, un ancien militaire, assène plus de 6 coups de couteaux à son colocataire E.K.
Retour sur le lieu du crime
C’est en face de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy sis à l’unité 13 des Parcelles assainies de Dakar que le crime a eu lieu dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 décembre 2017. A.K sénégalais âgé de 22 ans et E.K, 42 ans de nationalité nigérienne, étaient des colocataires. Ils habitaient dans la même maison 5 ans durant et étaient des amis. Mais c’est une histoire de facture d’électricité qui va les diviser…. à vie.
A.K, un ancien militaire travaillant à SAGAM, a mortellement poignardé son colocataire et ami E.K avec un poignard militaire. Leur bagarre, d’après des témoins oculaires, est liée à une histoire de facture d’électricité. Et après son forfait, ne sachant pas quoi faire du corps, il a couru vers l’hôpital afin d’appeler le médecin.
«C’était le lundi aux environs de minuit qu’un homme s’est présenté à nous avec les bras tachés de sang. Il demandait après le médecin pour qu’il vienne assister son colocataire qu’il avait brutalisé avec des coups de couteaux. Je lui avais dit que le médecin était pris. Il nous a menacés en nous disant que si E. K meurt ce sera de notre faute. Finalement quand le médecin est allé le voir le nigérian était déjà mort», nous dit un témoin qui travaille à l’hôpital Mame Abdou.
A.K était ivre au moment des faits
« J’étais avec A.K qui est mon voisin le jour du délit. Il avait par devers lui un poignard militaire. Nous étions assis en bas de l’immeuble. J’essayais de lui persuader d’aller ranger l’arme en voyant qu’il était ivre. Il était monté. Je pensais qu’il était parti ranger l’arme mais quelques minutes plus tard, j’ai entendu des cris. Et quand je suis monté A.k avait déjà asséné des coups de couteaux à E.K. Quand j’ai essayé de les séparer, A.K m’a donné un coup de couteau sur la tête. Il ne savait plus ce qu’il faisait et n’eût été l’intervention des autres locataires les choses allaient être pire pour moi», nous explique-t-il.
Pour l’heure, l’ancien militaire A.K, arrêté depuis le lundi réside à la police des Parcelles Assainies.