Le président Robert Mugabe se porte bien même s’il se trouve en résidence surveillée, a annoncé mercredi matin la présidence sud-africaine citant Jacob Zuma qui a dit s’être entretenu au téléphone avec son homologue zimbabwéen.
Par ailleurs, souligne la présidence sud-africaine, le président Zuma va en tant que président en exercice de la Communauté de développement des pays d’Afrique australe (SADCC) envoyer au Zimbabwe deux émissaires pour une rencontre avec Mugabe.
Pour le moment, la confusion règne à Hararé où, après l’apparition des chars de combat dans les rues de la capitale, mardi après-midi, les militaires ont déclaré dans la nuit de mardi à mercredi qu’ils n’étaient pas en train de commettre ‘’un cout d’Etat’’.
L’opération déclenchée vise à écarter les ‘’criminels’’ de l’entourage de Robert Mugabe, a notamment précisé à la télévision nationale le général Sibusiso Moyo, porte-parole des Forces de défense du Zimbabwe (ZDF), avant d’ajouter : ‘’Nous assurons à la nation que Son Excellence le président (Mugabe) et sa famille sont sains et saufs et que leur sécurité est garantie’’.
Selon plusieurs témoignages, des soldats ainsi que des chars de combat bloquaient mercredi matin les accès menant aux bureaux des ministères ainsi qu’au parlement et aux tribunaux. Des sources font état même de l’arrestation du ministre des Finances, Ignatius Chombo, considéré comme un des leaders de ‘’la Génération 40, G-40’’, un mouvement drivé par la femme du chef de l’Etat, Grace Mugabe, et soupçonné de vouloir s’accaparer du pouvoir.
La situation confuse au Zimbabwe est partie de l’éviction par Mugabé de son vice-président Emmerson Mnangagwa, une mesure que l’armée a rejetée en des termes à peine voilés.
BN