Le combat Gris Bordeaux Vs Balla Gaye 2 est prévu pour le 10 février 2018. Le Lion de Guédiawaye a décidé de rester au Sénégal pour préparer son combat contre son adversaire, renseigne « Sunu Lamb ». Visiblement sûr de lui, le fils de Double Less rompt une de ses traditions d’avant-combat. Des experts décryptent cette décision.
En décidant de prendre l’option de rester au Sénégal, Balla Gaye 2 se prive, pour la première fois, depuis sept (7) ans, d’une préparation aux Usa. Conscient de l’importance de son combat contre Gris Bordeaux, il se tue pourtant aux entraînements. Ainsi, sa décision de rester au Sénégal est décryptée par des experts de la lutte sénégalaise.
Ambroise Sarr, entraîneur de l’équipe nationale de lutte trouve que Balla a fait une très bonne option. Il s’est toujours dit que les voyages ne pouvaient s’expliquer, « peut-être« , que par la recherche de « tranquillité » et de « quiétude« . « Quand on est au Sénégal, on n’est pas à l’abri de voyages ici et là, surtout dans le cadre du mystique. Sinon, ces voyages aux Usa et autres ne s’expliquent point (…). Si c’est pour se muscler ou se parfaire en boxe, il y a plein de salles au Sénégal, à Dakar en particulier. Dans ce sens, Balla Gaye 2 a fait une très bonne option« , confie-t-il.
De son côté, Abdou Badji, directeur technique national de confier qu’ »il faut baigner dans l’environnement de la lutte jusqu’au jour-J« . C’est à dire « évaluer son plan de carrière » avec son coach sénégalais qui, de son avis, est plus au parfum des réalités de la lutte sénégalaise, contrairement aux Occidentaux qui préparent les lutteurs à leur « manière« . « Encore que ce n’est pas quelqu’un qui connait la lutte sénégalaise. Je rigole quand ils reviennent pour dire que j’ai fait du judo, du taekwondo, etc, pour revenir faire de la lutte avec frappe« , se désole M. Badji.
« Je suis entièrement en phase avec Balla« , confie, de son côté, Mor Fadam. Ancien champion de lutte avec frappe, il ne voit que de « l’utilité dans cette option de Balla Gaye 2 de rester au Sénégal« . Il s’explique: « Le travail sur sable, les courses, les contacts surtout, il n’y a rien de tel. Il y a des salles de musculation au Sénégal. S’il ne s’agit que de chercher de la force physique, on peut bien l’avoir ici. Maintenant, il est possible qu’ils y aillent pour autre chose« .
Et comme il a divorcé, pour le moment, avec son ancienne méthode, Mor Fadam demande à Balla de redoubler d’effort car, « s’il y a des failles dans sa préparation, les gens diront que c’est parce qu’il n’a pas voyagé«
BN