Le président togolais Faure Gnassingbé a accusé vendredi 10 novembre l’opposition d’être responsable des violences qui ont fait au moins 16 morts en deux mois et demi de mobilisation populaire contre son régime, lors d’un déplacement dans une caserne militaire. Le chef de l’Etat était en visite au camp militaire Témédja, à environ 200 km au nord de Lomé.
« Notre pays, le Togo, est actuellement perturbé par des manifestations, qui, loin d’être pacifiques comme l’autorise la loi, ont été souvent d’une très grande violence. Ceux et celles qui organisent ces manifestations portent la lourde responsabilité des victimes que les participants ont faites et des dégâts qu’ils ont causés. Ce fut le cas de cet enfant tué à Mango et aussi à Sokodé. Ce fut également le cas de vos camarades, frères d’armes, lynchés, décapités par un groupe d’individus organisés et préparés à cet effet. Leurs assassins sont activement recherchés et tout sera mis en œuvre pour les retrouver, où qu’ils se trouvent, les juger et les châtier, conformément aux lois de notre République », a-t-il dit.
Depuis plus de deux mois, le Togo connait une crise politique avec des manifestations parfois émaillées de violences. Ces manifestations sont organisées à l’appel d’une coalition regroupant 14 partis de l’opposition. L’opposition demande essentiellement une alternance au sommet de l’Etat. Faure Gnassingbé a succédé à son père Gnassingbé Eyadéma, décédé en 2005 après avoir dirigé le Togo pendant 38 ans.
BN