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Diao Keïta Baldé – « Je suis dans un club qui a payé 30 millions d’euros, je ne regrette rien… »

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Dans une interview grand format avec L’Equipe, Diao Keïta Baldé ne s’est pas débiné malgré son français et ouolof approximatifs. L’excentré de Monaco en Ligue 1 française a été néanmoins habile avec la langue comme il l’est avec ses jambes sur les pelouses. De la Masia, à la Lazio, l’international sénégalais, sans langue de bois, s’est prêté au jeu des questions-réponses, dont Le Parcellois a exploité quelques passages.

Pour l’instant, comment trouvez-vous la Ligue 1 ?
C’est physique, rapide, avec de très beaux stades, en tout cas ceux que j’ai vus jusqu’ici. Et il y a de très bons joueurs. Je ne comprends pas pourquoi certains le considèrent comme un Championnat moyen.

Vous avez la réputation d’avoir une forte personnalité…
Je ne sais pas. Je sais ce que je veux, c’est vrai, depuis tout petit.

À la Lazio, il y a aussi eu quelques retards à l’entraînement…
(Rires.) Ici, pas encore, pas un seul ! Continuons comme ça.

Vous êtes international sénégalais (16 sélections, 3 buts). Avez-vous beaucoup hésité avec l’Espagne ?
Je voulais attendre, voir ce que me disait mon cœur, avant de choisir une équipe nationale. Ensuite, j’ai senti que ce serait le Sénégal. J’ai parlé à mes parents, et j’ai décidé. Depuis, je n’ai pas vécu un seul jour plus émouvant que celui où j’ai débuté en sélection (le 26 mars 2016 contre le Niger). Toute ma famille était au stade, ils se sont levés, ils hurlaient dès l’échauffement. Voir les regards de ma mère, mon père, ma grand-mère, c’était une émotion incroyable.

Le 4-3-3 est le schéma où vous vous sentez le mieux ?
Disons que c’est le système auquel je suis le plus habitué. À la Masia, on ne faisait que ça. Je peux jouer à gauche, en pointe ou à droite, les trois postes. Mais, à droite, je n’y ai quasiment jamais joué, même si je peux le faire en cas de besoin.

Comment voyez-vous le jeu ?
Je pense qu’il faut s’amuser sur le terrain. Si tu penses trop, si tu te stresses, tu n’y arriveras pas. Je suis un joueur d’instinct. Si mon corps me dit d’aller à droite, je vais à droite sans réfléchir.

Vous avez été sanctionné par le Barça après un stage au Qatar, à quinze ans, parce que vous aviez mis des glaçons dans le lit d’un camarade. C’était si grave ?
Dans le foot, on fait ce genre de plaisanteries tout le temps. Mais il s’était passé d’autres choses avant, il n’y avait pas eu que cette histoire. Certains comportements leur avaient déplu. Tu es jeune, et voilà, tu apprends de tout ce qui t’arrive.

Comme sanction, le Barça vous prête en 2010 à Cornellà, un club de Quatrième Division…
Oui, où ça s’est très bien passé. Ensuite, je devais décider : soit je retournais au Barça, soit je partais, parce que j’avais de bonnes offres. Comme j’avais été un peu déçu (par l’attitude du Barça), j’ai voulu continuer ma route comme je le sentais.

Vous étiez touché dans votre fierté ?
Pour être joueur de foot, il faut un caractère fort. Je ne regrette aucun des choix que j’ai faits jusqu’ici. Je suis arrivé en équipe première à dix-huit ans, et aujourd’hui je suis dans un grand club qui m’a payé 30 millions d’euros. Peut-être que si j’étais retourné au Barça je n’en serais pas là.

 Vous sentez-vous un joueur espagnol ?
J’ai grandi à la Masia, où c’était la technique, le ballon, la possession. Puis, à seize ans, je suis parti en Italie, et j’ai appris des choses qu’on n’apprend pas en Espagne : du physique, de la musculation, et tellement de tactique. Au Barça, je n’avais jamais travaillé en salle.

L’Equipe.fr

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