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Thiénaba : Polémique autour de l’attribution de 600 ha à un promoteur privé

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L’attribution de 600 hectares de terres à l’entrepreneur et promoteur privé, Babacar Fall, par le maire de Thiénaba, a suscité une montée d’adrénaline chez les populations et habitants des villages de Démodié, Keur Khar Dièye, Keur Demba Anta et Mbayène Porto dans la commune de Thiénaba, département de Thiès. Ces derniers ont convié la presse hier pour s’offusquer de ce qu’ils considèrent comme une «tentative d’expropriation de nos terres par le maire de la commune de Thiénaba». Le projet de Zone économique spéciale (Zes) initié par Babacar Fall dans la commune de Thiénaba pourrait difficilement voir le jour, malgré la délibération du conseil municipal en faveur de l’entrepreneur privé.

La zone, stratégique de par son positionnement entre l’autoroute Ila Touba et la route nationale 3, est présentement occupée par des agriculteurs qui s’y activent depuis plusieurs générations. «Nous n’avons que nos terres, on ne va pas nous transformer en chômeurs sur nos propres terres», a menacé un des porte-paroles du jour selon qui, le projet ne rencontre pas l’assentiment des populations de Thiénaba qui n’ont pas été associées. Ont été sévèrement mis en cause le maire Talla Diagne et l’entrepreneur Babacar Fall qui, «a brandi un faux acte de délibération portant sur 600 hectares», accuse le collectif appuyé dans ce combat par le Forum civil représenté par Abdou Aziz Diop, son coordonnateur régional à Thiès.

«Ces populations mènent un combat citoyen pour leur survie et non un combat politique. C’est l’une des raisons pour lesquelles le forum les accompagne», explique Abdou Aziz Diop selon qui «les trois principes de bonne gouvernance ont été bafoués avec la démarche du maire». Il dénonce «une délibération fictive, une absence de transparence et la non-implication des populations paysannes» qui, redoute-t-il, risquent de voir leur seul moyen de survie entre les mains d’un promoteur privé.

«Nous ne permettrons à qui que ce soit de nous enlever le pain de la bouche car ces champs constituent notre seule source de survie depuis des générations», ont-ils mis en garde dans un mémorandum lu devant la presse. Leur manifestation se veut «pacifique mais dans la sérénité et dans la fermeté», ont martelé les villageois. «Les droits du sang et de la terre, ajoutés aux nouveaux droits que le «Oui» du référendum nous a conférés, forment un élément juridique de taille pour mener ce combat», souligne le document remis à la presse et signé des chefs de villages concernés, Serigne Mor Dièye, Madické Dieng, Sadieumb Dièye et Moda Mbaye.

Par BN

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