En obtenant la concession pour l’exploitation du terminal Roulier du Port de Dakar, Bolloré avait promis de céder 20% du capital de la société qu’il allait mettre en place au privé national. Quatre ans, après il n’en est rien. Au contraire, le groupe qui a racheté Necotrans compte procéder à des licenciements !
Le groupe Bolloré est en flagrant délit de violation du contrat qui le lie à l’État du Sénégal. Lorsqu’il décrochait, pour 25 ans, l’exploitation de Dakar Terminal, Bolloré s’était engagé à ouvrir au privé national le capital de sa future société à hauteur de 20 %.
Quatre ans après, le groupe n’a pas tenu ses engagements. Une violation manifeste qui interpelle au premier plan Mamadou Racine Sy, seul Sénégalais à figurer dans le Conseil d’administration du groupe qui vient de racheter Necotrans.
On apprend d’ailleurs que Bolloré qui règne désormais sur le Port de Dakar va procéder à des licenciements du personnel hérité de Necotrans. Une catastrophe en vue si les plus hautes autorités ne freinent pas leurs manœuvres capitalistes.
Pour rappel, Bolloré a racheté récemment pour une bouchée de pain une partie des actifs de Necotrans, son principal concurrent français sur le continent africain qui a fait 830 millions de chiffres d’affaires en 2016.
Pour 3 millions d’euros, chiffre que n’a pas voulu confirmer la direction à Puteaux, Bolloré Transport & Logistics (BTL) acquiert les participations minoritaires de Necotrans dans les coentreprises communes, à savoir le terminal roulier à Abidjan (Terra), SMTC manutention au Bénin, Douala international Terminal au Cameroun et le terminal sec au Burkina Faso (TRCB) ainsi que les parts majoritaires dans les Terminaux du bassin du Congo (TBC, port fluvial à Brazzaville), Lomé Container Terminal et Dakar.
(Source : Libération)
Par BN