Du fond de sa cellule, à Rebeuss, Khalifa Sall s’est joint au chœur d’hommage à Djibo Kâ, décédé jeudi dernier. « Ma journée d’hier (jour du décès) a été attristée par la nouvelle du rappel à Allah de mon grand frère et camarade, Djibo Leyti Kâ. M’inclinant devant la volonté divine et l’implacable déterminisme de la condition humaine, je m’oblige, non sans peine, à parler de lui au passé », annonce le maire de Dakar dans une note dont Seneweb a obtenu copie.
Pour Khalifa Sall, « Djibo Leyti KA était socialiste quand avec d’autres illustres ainés, il a guidé (s)es premiers pas dans les jeunesses socialistes et contribué à (s)a formation militante ». « De cette période jusqu’à nos jours, je retiens les précieux conseils qu’il me prodiguait sur le sens de notre engagement », renchérit-il.
Le maire de Dakar a été marqué par la démission de Djibo Kâ du Ps en 1996. Une décision qu’il interprète dans sa lettre-hommage comme une détermination à ne « rien céder sur sa liberté ».
« Djibo Leyti Kâ était socialiste lorsqu’il servait la République parce que comme Jean Jaurés, il était convaincu que « le socialisme, c’est la République jusqu’au bout », martèle Khalifa Sall. Qui ajoute : « C’est à ce grand militant du socialisme qui a contribué à enrichir nos valeurs communes que je rends hommage tout en saluant la mémoire de l’illustre homme d’Etat qui s’est employé à concilier l’idéologie socialiste et l’impératif d’agir pour notre pays. »
Et de conclure : « En ces moments de profonde tristesse, mes pensées émues vont à son épouse, notre grande sœur, Coumba Kâ, à ses enfants et à sa famille politique à qui je tiens à adresser mes condoléances et à assurer de ma solidarité et de ma fraternité. »
Par BN