A quelques jours de la célébration de l’Aïd el Kébir ou fête de la Tabaski, le mouton semble hors de portée de la plupart des pères de familles de Kolda (sud) rencontrés par le reporter de l’APS dans différents points de vente de cette espèce ovine tant recherchée pour sacrifier à cette exigence religieuse. « Les moutons sont trop chers. J’ai fait le tour des points de vente et je n’ai pour le moment pas vu un mouton à la portée de ma poche. Les vendeurs nous proposent des moutons pas en-deçà de 70.000 frs CFA. Je trouve que c’est cher » a estimé A. Bâ, un vieux à la retraite.
Cet enseignant rencontré dans un autre foirail dit la même chose, en relevant que « les moutons ne sont pas abordables, ils sont chers et il n’y a pas d’argent. Vous savez la principale difficulté que rencontrent les pères de familles à la fête de la Tabaski, c’est comment avoir un mouton qui est une nécessité pour le musulman qui doit perpétuer l’acte ou l’obéissance d’Abraham à Dieu ». Malheureusement, « il faut dire que les prix des moutons à Kolda sont très chers » a-t-il soutenu.
A Kolda, le choix porté par la plupart des chefs de familles pour les moutons venus du nord à la place de la race locale dite « ndama » semble expliquer les raisons du renchérissement de leur prix. « Nous avons des moutons d’ici, le ndama, mais les gens préfèrent les autres espèces d’ovins. C’est pas du tout la même chose et il y a même une différence dans la qualité de la viande » a expliqué O. Sow, un vendeur de moutons.
Il ajoute qu’ »un mouton du nord ne peut pas être vendu à moins de 70.000 FCFA là où la race locale est cédée à moins de 50.000 FCFA ». « Les gens préfèrent les autres moutons, a-t-il dit, estimant qu’il y a des moutons pour toutes les bourses ici ». Le même constat est fait chez les vendeurs ambulants qui sillonnent les différentes artères de la ville à la recherche d’acheteurs qui appellent à une baisse des prix. MG/PON
(Source : APS)
Par BN