Selon un communiqué rendu public mercredi soir, un regroupement de partis de l’opposition togolaise a appelé à marcher dans la capitale, Lomé, les 30 et 31 août. Un appel qui intervient après la répression policière des manifestations du 19 juillet qui ont fait deux morts et des dizaines de blessés.
Dans un communiqué commun publié mercredi 23 août, le Combat pour l’alternance politique (Cap 2015, regroupement de cinq partis), le Parti national panafricain (PNP) et le Groupe des 6 déclarent « avoir avoir convenu d’opérer une jonction des forces pour faire aboutir la lutte de libération du Togo ».
Une coalition destinée à exiger des réformes politiques, ainsi que la libération des personnes arrêtées le 19 août lors de la répression des manifestations du Parti national panafricain (PNP). Ces partis politiques demandent aussi l’ouverture d’une « enquête indépendante pour situer les responsabilités et traduire en justice les auteurs et les commanditaires des violences » enregistrées lors des manifestations du 19 juillet.
Une journée de recueillement vendredi
Ces manifestations ont fait deux morts (dont un par balle) à Sokodé, à 300 km au nord de Lomé. Au total 66 personnes ont été placées sous mandat de dépôt, a indiqué mercredi lors d’une conférence de presse, le ministre de la Justice Pius Agbetomey. « En ce qui concerne les deux décès de manifestants, une enquête judiciaire est également mise en place pour en déterminer les causes exactes et les responsabilités », a-t-il précisé.
Par ailleurs, Cap 2015 et le PNP ont appelé à une journée de recueillement et de prières ce vendredi en hommage aux victimes. « Nous demandons à toutes les forces vives de la nation de cesser toute activité professionnelle et économique toute la journée du vendredi 25 août de 6h00 à 18h00. C’est une manière pour nous de poursuivre le combat et de montrer que nous ne sommes pas contents », a déclaré à l’AFP Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordonnatrice de Cap 2015.
La question de la limitation des mandats présidentiels
L’opposition togolaise réclame depuis dix ans que la Constitution, modifiée en 2002 , soit révisée, notamment afin d’y réintroduire une limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus. Elle exige également un mode de scrutin à deux tours, une recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale.
(Source : Jeune Afrique)
Par BN