Que d’amalgames autour du marché relatif aux cartes d’identité biométriques. En fait, le marché a été conclu avec Iris Corporation Berhad- présent au Sénégal depuis Wade- pour un montant de 50 milliards de FCfa pour une production de 10 millions de cartes sur 5 ans en raison de 5000 FCfa la carte.
C’est un système de préfinancement de la société malaisienne qui, avant tout paiement de l’état, a fourni et mis en place tout un système comprenant : les 550 kits d’enrôlement des demandeurs de carte (ordinateurs, appareils photo digital, appareils de prise d’empreinte, toise et fonds d’écran) ; les serveurs centraux en double contenant les bases de données et les systèmes d’exploitation ; les imprimantes laser spécialisées de production avec une capacité totale de 70000 à 80000 cartes par jour et les logiciels d’exploitation. Ce, contre l’engagement de l’État de payer de façon étalée pouvant aller sur cinq ans par tranche de 10 milliards de FCfa, soit 5000 FCfa × 2.000.000 cartes produites
Le coût de 5000 FCfa par carte ne comprend pas seulement le prix d’une carte mais est le prix de revient par carte de tout un système de production acquis, comprenant équipements et logiciels ainsi que le transfert de compétences au bout de cinq ans. Contrairement à l’ancien système de cartes numérisées acquis en 2006 qui était un système de leasing avec fourniture de consommables à un prix de revient en 2016, au moment du changement de système, à 7820 FCfa par carte, soit 2.346.000.000 FCfa par an divisés par 300.000 cartes annuelles sans parler de l’investissement initial de près de 30 milliards de FCfa depuis 2006.
De plus, ce prix de revient de 5000 FCfa par carte au Sénégal est toujours inférieur aux 13000 puis 6000FCfa par carte Nina. Encore que ces cartes ne sont même pareilles !
(Source : Libération)
Par BN