Le Sénégal occupe la 100e place des pays les plus innovants dans le monde, selon l’Indice mondial de l’innovation publié jeudi.
En Afrique subsaharienne, les chefs de file de l’innovation sont l’Afrique du Sud, l’Ile Maurice et le Kenya. Mis à part ce trio, seuls des pays comme le Botswana, la Namibie et le Rwanda devancent le Sénégal dans cette partie du continent.
En Afrique du Nord, la pôle position revient au Maroc (72e), devancé toutefois dans la région MENA par Israël (17e), les Émirats arabes unis (35e), le Qatar (49e), l’Arabie saoudite (55e), le Koweït (56e) et Bahreïn (66e)
L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) souligne que « l’Afrique subsaharienne affiche ses meilleurs résultats au niveau des institutions et du perfectionnement des marchés ».
Elle indique que « des économies telles que Maurice, le Botswana, l’Afrique du Sud, la Namibie, le Rwanda et le Burkina Faso obtiennent des résultats identiques ou supérieurs à certains autres pays au niveau de développement équivalent en Europe et en Asie du Sud-Est, Asie de l’Est et Océanie ».
« Depuis 2012, l’Afrique subsaharienne compte plus de pays dans le groupe des +bons élèves en matière d’innovation+ que n’importe quelle autre région. Le Kenya, le Rwanda, le Mozambique, l’Ouganda, le Malawi, Madagascar et le Sénégal se démarquent en figurant parmi les pays les plus innovants cette année et à plusieurs reprises au cours des années précédentes », se félicite l’organisation.
Le classement 2017 est dominé par la Suisse, la Suède, les Pays Bas, les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni.
En 2017, la Suisse est en tête du classement pour la septième année consécutive et les économies à revenu élevé occupent 24 des 25 plus hauts lieux de l’innovation principaux, la Chine faisant exception au 22e rang.
Selon l’OMPI, « un groupe de pays comprenant l’Inde, le Kenya et le Viet Nam devancent les autres pays au niveau de développement équivalent ».
Elle signale que cette année, le Burundi et la République-Unie de Tanzanie sont venus grossir le rang des bons élèves en matière d’innovation. « Il s’agit à présent de préserver cette dynamique et de continuer de s’en inspirer en Afrique subsaharienne », souligne l’OMPI.
L’un des principaux enseignements cette année, c’est que « l’Inde s’est développée en tant que centre d’innovation émergeant en Asie, que l’Afrique subsaharienne a enregistré de très bons résultats en termes d’innovation au service du développement et que l’Amérique latine et les Caraïbes auront l’occasion d’améliorer leur capacité en matière d’innovation ».
L’OMPI note que « 17 économies au total se classent parmi les +bons élèves en matière d’innovation+, un chiffre en légère hausse par rapport à 2016 ». Elle précise que « neuf d’entre elles, dont le Kenya et le Rwanda, se trouvent en Afrique subsaharienne, et trois en Europe orientale ».
À côté des grands pôles de l’innovation tels que la Chine, le Japon et la République de Corée, un groupe d’économies d’Asie comprenant l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Viet Nam travaille sans relâche à l’amélioration de l’écosystème d’innovation et affiche de très bons résultats dans un certain nombre d’indicateurs importants.
Chaque année, l’Indice mondial de l’innovation permet d’évaluer quelque 130 économies au moyen de dizaines d’indicateurs, du nombre de demandes de brevet aux dépenses en matière d’éducation, offrant aux décideurs un panorama détaillé de l’activité inventive qui joue un rôle de plus en plus important pour la croissance économique et le développement social.
L’Indice mondial de l’innovation, qui connaît sa dixième édition cette année, est publié conjointement par l’Université Cornell, l’INSEAD et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
(Source : Aps)
Par Benjamin